La sélection masculine du Sénégal sort du tournoi de préparation de l’Afrobasket 2021 (24 août au 5 septembre) avec une moyenne de 95.7 points marqués par match. Enorme. Un rendement qui pousse à entretenir l’espoir en perspective du rendez-vous de Kigali (Rwanda).
Pour les Lions, l’Afrobasket 2021 s’annonce sous les meilleurs auspices. Quatre victoires en autant de matchs joués dans le cadre de la préparation (tournoi international de Dakar du 10 au 14 août). De quoi susciter des aspirations, des envies. De quoi gonfler à bloc la troupe, car il faudra un mental de gagneur pour espérer remporter le trophée continental au soir du 5 septembre au « Kigali Arena » du Rwanda.
Au cours de cette série de confrontations, la sélection nationale de basketball n’a pas fait que gagner. Elle a aussi mis la manière, surtout sur le plan offensif : 85-65 et 125-59 contre Guinée, 87-60 contre Rwanda, 86-58 contre Sénégal B. Soit un total de 383 points marqués pour une moyenne de 95.7 par match. Largement au dessus du standard international qui est de 70 points. Les Lions se sont rarement montrés aussi incisifs.
Le niveau de l’adversité, qui était d’un cran au-dessous, ne saurait justifier cette offensive à outrance. La philosophie de jeu que le sélectionneur national Boniface Ndong veut imprimer à l’équipe y est pour beaucoup. Avec l’intensité (beaucoup courir) et les déplacements de la balle, leurs challengers n’ont jamais pu tenir le rythme pendant les 40 minutes réglementaires.
« Cela explique sans doute ce grand pourcentage de réussite » opine le coach. Même sur les shoots à 3 points, les Lions sont allés au-delà de la barre qui leur était fixée (35 %). « A chaque fois que nous avons joué sur notre identité, nous avons fait la différence » souligne le technicien. Qui plus est, l’équipe parait solide en défense avec une moyenne de 60 points pris. Une belle copie rendue durant le tournoi de Dakar.
Toutefois, il faudra rester dans cette dynamique et s’améliorer en perspective du rendez-vous de Kigali. « Il y a des choses qui ont plus ou moins fonctionnés » admet Boniface Ndong en tirant le bilan. « C’est bénéfique. A chaque match, ce n’est pas la même chose du côté psychologique. Nous sommes en train de travailler, ce tournoi était important pour voir les joueurs et continuer de faire les réglages. Nous avons constaté une certaine progression » ajoute-t-il.
L’arrivée du meneur américain naturalisé, Pierria Henry, a aussi participé à faire augmenter la note offensivement. Sur le dernier match contre la Guinée, les Lions ont claqué 125 points. Un record. En effet, le nouveau maître à jouer de l’équipe a séduit par son jeu spontané et direct. Il est capable de surprendre par ses dribbles et ses accélérations foudroyantes. Un régal pour ses partenaires qui le voient s’engouffrer dans les espaces aussitôt créés et faire la différence.
Le sélectionneur n’est pas surpris : « Pierria avec l’expérience, le niveau auquel il a joué ainsi que les clubs par où il est passé, c’est un joueur qui nous apporte quelque chose que nous n’avons pas depuis longtemps. Je le connais pour l’avoir rencontré sur les terrains quand j’étais joueur comme coach. Je m’étais toujours dit que c’est le joueur parfait pour le Sénégal, par son talent et sa capacité défensive. Espérons qu’il va l’équipe aider à grandir » .
C’est de bon augure quant à une possible victoire finale à l’Afrobasket de Kigali. Même si Boniface Ndong se montre prudent : « Je ne vais pas affirmer cela. Je sais que j’ai une bonne équipe qui est compétitive, mais dans la phase des éliminations directes, il suffit de faire un mauvais match et c’est fini. J’ai l’expérience de ce genre de situation. Ce que je veux, c’est que mes joueurs jouent chaque match comme si c’était le dernier. Sans regarder le score, respecter l’adversaire ».
Et de souligner : « Après c’est la chance et les circonstances qui font gagner une coupe. Il y a beaucoup de facteurs sur lesquels cela dépend. Néanmoins, nous irons à Kigali pour « compétir » le mieux possible ».