Elu ce samedi pour un 4eme mandant à la tête du football sénégalais, Augustin Senghor doit s’attaquer urgemment à ces trois gros chantiers. Gages d’un football local sur les rails.
– LA REFORME DES TEXTES
Dans le programme de campagne d’Augustin Senghor à 10 axes dénommé «Sénégal Manko Wuti Ndamli 2021-2025 », il est mentionné au premier point : La révision générale des statuts et règlements de la FSF après 12 années d’application pour s’adapter aux nouvelles exigences et principes de gouvernance du football. Lors de sa campagne de 2017 pour son troisième mandat à la tête de la FSF, Augustin Senghor avait promis une réforme des textes de l’instance dirigeante du football local et une révision en profondeur des statuts et règlements en vigueur. Quatre ans plus tard et une réélection, il n’en ait rien. Son challenger, Mady Touré, le lui a rappelé tout le long de sa campagne. Cependant, le patron du football sénégalais en a pris bonne graine. « Je vais mettre en œuvre avec le comité exécutif élu, toutes les conventions uniquement dans l’intérêt du football sénégalais. C’est pour ça que, dans notre programme, le premier point est la réforme des textes dans un délai d’un an», avait-il lancé ce vendredi, veille d’élection. Ce samedi, en marge de l’AG élective de la fédération de football, Oumar Gueye Ndiaye, membre du Comité exécutif de la FSF, l’a rappelé : « Il faut réformer les textes et revoir le mode du scrutin qui prend toute une journée… » Le président Senghor doit respecter sa parole : à savoir changer le mode de scrutin marathonien ; limiter les mandats comme à la CAF et à la FIFA ; arrêter le cumul des postes et assainir les ligues.
– LE DEVELOPPEMENT DU FOOTBALL LOCAL
«Poursuivre et renforcer le développement du football local dans ses composantes élite, amateurs, jeune, genre et diversifié afin de le rendre encore plus populaire, attrayant et performant». C’est en ces termes que le candidat Augustin Senghor avait présenté son plan de développement du football local dans son programme «Sénégal Manko Wuti Ndamli 2021-2025 ». Douze ans après l’instauration du football professionnel au Sénégal, les clubs locaux et ceux de l’élite sénégalaise souffrent encore d’un manque de modèle économique viable et perenne. La ligue pro de football avait trouvé un moment une solution avec un contrat à milliards, avec la firme chinoise Startimes, qui a fait long feu. Le patron du football sénégalais est attendu sur ce terrain. Le football sénégalais a besoin de ligues régionales fortes ; de pôles de développement du football régionaux ; d’encadreurs mieux formés et d’une vraie politique de détection de talents, etc. L’autre gros chantier réside dans l’amélioration de la subvention allouée aux clubs qui n’ont pour modèle économique que la vente (aléatoire et hypothétique) de joueurs pour renflouer leurs caisses. Sans compter que le football de masse fait partie des points faibles du bilan de l’équipe sortante (comme l’a souligné son challenger Mady Touré avec la nécessité de ré-instaurer l’UASSU, etc).
– LE CAS ALIOU CISSE ET LES AMBITIONS A LA CAN 2022
« Gagner en Afrique et participer aux prochaines coupes du monde de la FIFA avec l’équipe A comme avec les autres sélections du Sénégal ». Tel est décliné le programme du candidat Augustin Senghor dans son point 10. Lors de sa campagne autour du consensus, le président de la FSF a même été rattrapé par sa promesse d’amener enfin le trophée continental au Sénégal lors de la Can 2022 au Cameroun avec ce slogan aguicheur, «Sénégal Manko Wuti Ndamli ». Ses détracteurs, dont son challenger Mady Touré, n’avaient pas manqué de lui rappeler qu’on ne fait pas campagne autour d’une victoire ou non à la CAN. Senghor et son équipe seront attendus sur ce terrain par les observateurs. Ils seront attendus aussi sur la gestion du cas Aliou Cissé. Le sélectionneur des Lions, décriés dernièrement sur ses méthodes et son incapacité à faire progresser la sélection malgré sa constellation de talents, est une autre épine sur le pied de la FSF. Il était question de trouver à Aliou Cissé un véritable adjoint à même de l’aider dans sa lourde tâche à défaut de lui trouver un remplaçant d’une plus grande envergure. Capable de mener les Lions sur le toit de l’Afrique.
Pour un problème d’efficacité et de préparation de la relève les mandats devraient être limités à 2 non seulement pour le président mais pour tout le comité . Ensuite avoir le courage de changer Aliou Cisse et ce n’est pas sa personne qui est en discussion , mais ses compétences comme coach vu les résultats malgré de très bons joueurs .