Avec la jeune Fatima Zahra Ba et sa marque de vêtement So’Fatoo (contraction de Sow Fatou : nom et prénom de sa grand-mère), c’est la « mode pudique » qui s’est frayée une place dans le monde du glamour au Sénégal. Cette ancienne étudiante en droit (master en relations internationales) – voilée depuis 2017 – a prouvé qu’une femme peut mettre en valeur son élégance sans faire dans le sexy. « C’est le minimum couvrant (…) Mes tenues se trouvent souvent aux confluents du traditionnel et du moderne. J’essaye de relater l’histoire, de participer à la création d’une culture nouvelle où l’héritage ancestral ne se perd pas dans l’ouverture à la modernité », explique-t-elle dans une interview. Tout a démarré, il y a 9 ans (2012), à Meknès au Maroc où elle était en 2ème année d’études. Avant de prendre son envol à partir de l’année 2016 qui coïncide avec son retour au pays pour transformer sa passion (la couture) en business. En imposant le « consommer local » à travers « des tissus comme le pagne tissé, le bogolan, le lépi, le kente qui rivalisent de beauté ». Fatima Zahra append le métier dans le tas avant de faire, plus tard, une formation professionnelle. Sa cote monte en flèche grâce à ses collections fascinantes. Des chefs-d’œuvre. Pour cela, la production de la série « Maîtresse d’un homme marié » l’a choisie pour habiller ses actrices. Ex-agent du ministère de la Femme, elle est engagée dans la lutte contre les violences faites à la gent féminine, en lançant le « collectif doy na ».