La vaccination semble incontournable pour arrêter la propagation de la Covid-19. Il a fallu la 3e vague de contamination avec le variant Delta pour que les Sénégalais se rendent compte de la nécessité de se faire vacciner.
L’heure est grave. Elle n’est plus au doute ou aux spéculations. La population sénégalaise a fini de vaincre la peur de la vaccination dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 avec son nouveau variant Delta très contagieux. De ce fait, les structures de santé sont prises d’assaut, depuis quelques jours, par des centaines de milliers de personnes à la quête d’une première ou deuxième dose.
Selon des sources médicales, ils sont près de 16000 à avoir bénéficié du liquide précieux, qui protège, dans le courant de la journée d’hier lundi. un besoin de se vacciner commandée par la montée fulgurante des cas depuis trois semaines. Comme en atteste le point de ce jour (mardi) : 642 cas communautaires sur 2586 tests, 59 cas graves et 14 décès enregistrés. Et face à cette situation préoccupante, la vaccination est incontournable.

D’autant plus, « après 28 jours l’organisme développe des anticorps neutralisants qui protègent contre les formes sévères à 100% et les formes cliniques à 79%. Et le plus important, c’est d’éviter les décès » indiquait le Professeur Seydi au lancement de la campagne de vaccination. Avant de souligner : « Rien que pour cela, on doit se faire vacciner. Les gens ne doivent pas émettre des doutes à ce sujet. L’autre chose est que si l’on se vacciner, c’est pour avoir une immunité collective liée à la vaccination et qui va permettre de retourner à la vie normale. Une vaccination en masse va aussi atténuer le risque de mutation du virus ».
Dans ce dessein, le REVOCAP ( Réseau des Volontaires Communautaires en Appui au Personnel de la santé) s’est investi dans la sensibilisation sous la slogan « Dem Nakku Ji ». L’objectif est « d’inciter et de mobiliser » dans l’ensemble du territoire national deux millions de Sénégalais entre juillet et décembre 2021. Une initiative qui devrait s’accompagner d’une garantie de la disponibilité des vaccins.

A ce propos, l’Etat est en train de jouer le jeu. Le ministère de la santé a réceptionné cet après-midi des lots de 312118 doses Sinopharm et de 136800 doses de Johnson and Johnson. Une dotation en Astrazeneca est attendue la semaine prochaine.
Avec cette quantité de vaccins et l’importance de la demande, les autorités comptent mettre en place des « dispositifs avancés » de vaccination. En utilisant certains lieux ou infrastructures publics comme le stade Léopold Senghor, la Place de l’obélisque…