Les CINESEAS ont un nouveau président en l’occurrence le réalisateur Moussa Touré, qui s’engage à sortir l’association d’une profonde léthargie.
C’est Moussa Touré qui succède à feu Cheikh Ngaïdo Ba à la tête de l’Association des Cinéastes Sénégalais et Associés (CINESEAS). L’assemblée générale élective s’est tenue ce jeudi et il est passé devant son seul concurrent pour le poste Moussa Sène Absa avec 14 voix contre 11. Le bureau, composé de 6 membres, a aussi été élu. Le nouveau président (63 ans) est un pur produit du « septième art », pour y avoir vécu près de quatre décennies. Donc un doyen dans la réalisation de film au Sénégal.
Avec toute l’expérience englobée, Moussa Touré est peint comme étant un cinéaste complet. Il est, à la fois, réalisateur, acteur, producteur, directeur photo, distributeur, directeur de festival, éclairagiste, assistant réalisateur, formateur, producteur délégué et exécutif. Une panoplie qui montre que l’homme à bien le profil pour diriger les CINESEAS qu’il a, d’ailleurs, intégré très jeune (16 ans). C’est pourquoi les priorités durant cette mandature sont « la défense des réalisateurs et d’être présent dans toutes les instances du cinéma ».
Pour lui, « la léthargie de l’association a trop duré, avec un silence politique et associatif constaté depuis quinze ans. Il est important aujourd’hui que l’on soit présent dans les décisions cinématographiques. En plus de savoir ce que l’on fait de notre argent sur le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle. Ainsi que ce qui se décide au niveau du ministère de la culture ». La vision est on ne peut plus claire. Surtout qu’il faudra œuvrer pour la redynamisation des CINESEAS.
Le président Moussa Touré, heureux de la confiance portée sur sa personne par ses pairs, « plus particulièrement les jeunes », compte faire tout le nécessaire afin d’atteindre les objectifs. Pour cela, il va falloir commencer par assainir le milieu. « Car on ne peut pas être dans une association de cinéastes où on ne fait pas de films. Le bureau va reprendre les choses en main », indique-t-il. Et de souligner que « ce sera une gérance totale. Il faut mettre sur les rails les personnes qui veulent produire, voir comment le faire, les accompagner sur l’écriture, qu’on fasse des films et qu’on les sorte ».
Un vent nouveau est en train de souffler sur le cinéma sénégalais qui veut retrouver ses lettres de noblesse.