samedi, mars 25, 2023
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Nouvel album : Youssou Ndour et son « Mbalax » révolutionnaire

L’artiste international Youssou Ndour vient de mettre sur le marché son nouvel album « Mbalax », qui veut révolutionner la musique sénégalaise.

Il y a six mois, la star sénégalaise planétaire avait décidé de mettre en stand-by sa carrière musicale. « (…) Une petite pause, cela signifie qu’il sera difficile de me voir sur scène », avait dit Youssou Ndour (62 ans, le 1er octobre passé) dans l’émission « Invité d’honneur » de la TFM (Télé Futur Média). Mais sa passion énorme pour cet art vient, une nouvelle fois, abréger le congé sabbatique. Le « roi » se remet dans ce qu’il sait faire le mieux : composer des notes agréables à l’oreille. Au plus grand bonheur des mélomanes, particulièrement de ses fans, qui ont droit à un nouvel album intitulé « Mbalax », sorti cet après-midi.

Une production de 12 morceaux qui porte la griffe de son jeune frère Bouba Ndour, qui a tout orchestré d’une main de maître. « C’est l’un des plus grands dans son domaine », selon l’artiste « You » qui souligne dans un entretien accordé à L’OBS (un journal de son groupe de presse) : « Il m’a sorti de mon confinement. Une période durant laquelle, j’ai beaucoup écrits et c’est lui qui m’a convaincu de réaliser cet album. Vu l’étendue du projet, il avait les épaules assez larges pour gérer les arrangements et faire avec mes exigences (…) Il a travaillé avec des musiciens talentueux… ».

Avant d’ajouter : « Je suis content de ce produit qui peut avoir plusieurs vies ». En effet, l’objectif visé à travers cette œuvre est de donner à la musique sénégalaise – appelée « mbalax » – une nouvelle identité. Un cachet international. « Aujourd’hui la musique n’a plus de frontières, mais elle a une source. C’est pourquoi, cette méthode de faire un album pour le public sénégalais et un autre pour celui international, c’est fini pour moi. Car dans mon entendement le « mbalax » doit être notre force. Il doit nous parler et parler aux autres. Comme disait feu Léopold Senghor : Enracinement et ouverture ».

Cette vision, qui tend à faire du « mbalax » (incarné par le tam-tam) une musique du monde, à sortir des chantiers battus, explique le titre de l’album. Pour sa conception, ça a pris tout le temps qu’il fallait (2 ans). Comme d’habitude, Youssou Ndour, toujours égal à lui-même, invite à « un voyage de rythmes, de mélodies et de messages » à travers lequel il « explore différents thèmes » et a « l’honneur de partager » avec son public. L’expression musicale est « mbalax », mais « nous avons aussi beaucoup regardé des choses qui se faisaient ailleurs (…) L’une des chansons a été suggérée par des Américains qui ont aimé la mélodie », confie-t-il.   

Il s’agit du morceau « Ballago Ndoumbé Yatma » en hommage à Thione Seck (décédé le 14 mars 2021). Une reprise d’un classique de l’orchestre Étoile de Dakar avec le chanteur El Hadji Faye (années 70), et retravaillé sur des sonorités modernes. C’est un des tubes phares de l’opus, qui traite de sujets captivants. Comme « Mama Africa » où Youssou Ndour réaffirme son attachement au continent. « Afrique tu es belle, très belle et je ne cesserai de le crier de toutes mes forces. Berceau de l’humanité et sève qui coule dans mes veines, je te déclare encore une fois ma flamme inconditionnelle et indéfectible », dit-il.

Il y a aussi « Zéro déchet », une contribution dans la sensibilisation pour rendre notre cadre de vie agréable. « Le Sénégal est beau, nous pouvons et devons le rendre plus beau (…) La première source de paix, le premier critère de beauté pour un pays est d’avoir des villes propres. Éduquons nous et cultivons en nous le devoir absolu de vivre, de travailler et de nous épanouir dans des environnements sains » indique « You ». Dans « Tatagal », c’est un hommage à toutes ces personnes qui aiment sa musique. Verbatim : « Qu’il pleuve, qu’il vente, vous avez été toujours présents (…) De 1981 à 2021, quarante années que nous cheminons, que vous me portez dans vos cœurs. Sachez que je mesure cette chance et en retour je travaillerai toujours pour maintenir cette confiance ».

Les autres titres sont « Gàggantiko » (vie de couple), « Fay Bor » (bienveillance), « Da fa laa » (amour), « Wax ju bari » (hommage à Ibra Kassé), « Wanniko » (humilité), « Ndox, l’eau » (sensibilisation), « La solution c’est de pardonner » (générosité) et « Mool » (hommage aux pêcheurs).

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