Le CNRD au pouvoir, dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, est soupçonné de vouloir saper le dialogue pour une meilleure transition politique.
Les Forces Vives de la Nation (FVN) de Guinée, en analysant « l’évolution de plus en plus dégradante » de la transition du pouvoir, s’en prend au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD, junte militaire). Dans un communiqué issu de la dernière session hebdomadaire, Elles condamnent « avec fermeté les manœuvres encours visant à saboter le dialogue à travers l’ordre donné en Conseil des ministres, pour la vulgarisation du chronogramme contesté et irréaliste des 36 mois ».
Tout en saluant « l’esprit de mutualisation des efforts qui prennent déjà déçu entre les acteurs sociopolitiques du pays sur les ambitions personnelles et les égos, pour le recadrage de la Transition. Cela, face à la détérioration de la situation socio-économique et politique dans le pays, occasionnée par la gestion solitaire et chaotique du CNRD avec mépris pour le droit et la loi ». A cet effet, Les « FVN » encouragent toutes les actions en perspective ou planifiées par les différentes entités pour le retour rapide à l’Ordre Constitutionnel.
Une conférence de presse est prévue les jours à venir pour informer de la « stratégie globale d’inter actions entre les différentes initiatives de pression/protestation jusqu’à la satisfaction des revendications contenues dans la déclaration n°5, dont certains éléments de synthèse: ouverture d’un véritable Cadre de Dialogue ; arrêt systématique de la volonté d’instrumentalisation de la justice pour servir des agendas politiciens ; respect des discours de prises de pouvoir, de la Loi/Conventions Internationales et des principes démocratiques par le CNRD… ».
Cette sortie musclée des Forces Vives de la Nations a eu lieu au lendemain du séjour d’une délégation internationale de médiation en Guinée. Elle était composée du Président en exercice de la CEDEAO Umaro Sissoko Embalo de la Guinée Bissao, du président de la Commission Oumar Aliou Touray et du médiateur désigné sur la crise guinéenne, l’ancien Président du Bénin Yayi Boni. Les FVN se sont réjouis de cette visite, mais tout en s’inquiétant de l’absence de lisibilité sur son agenda.