C’est la reprise des tensions sociopolitiques en Guinée. Le parti RPG du Président déchu Alpha Condé est déterminé à faire face aux militaires.
A l’assemblée générale hebdomadaire du RPG/Arc-en ciel ce samedi le ton est monté d’un cran. Les militants et responsables de l’ex-parti au pouvoir se sont montrés déterminés à en découdre avec la junte militaire, dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya dans le cadre du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Le secrétaire général du parti fondé par Alpha Condé (victime d’un coup d’État le 6 septembre 2021) n’est pas allé de main morte en appelant les militants à se tenir prêts.
Avant de poursuivre : « On ne va plus croiser les bras. Il faut qu’on se lève, il faut qu’on soit présent comme un arbre dans le désert. De tous les côtés qu’on nous voit. La direction nationale du parti vous invite à vous lever et d’être prêts, dès que le mot d’ordre sera donné, nous allons agir. Nous ne reculons devant rien même devant la mort », a lancé l’ancien vice-président de l’assemblée nationale Saloum Cissé. Cette résistance annoncée marque la reprise des manifestations en Guinée.
Au moment où le médiateur de la CEDEAO dans la crise, l’ancien Président Béninois Thomas Yayi Boni, serait rentré à Cotonu samedi dernier, sans obtenir la moindre avancée. Selon nos informations, face à l’impossibilité pour lui de rencontrer et échanger avec l’ensemble des forces vives du pays, leaders de partis politiques et acteurs de la société civile, la junte et le gouvernement à travers le ministre des affaires étrangères, Yayi Boni n’avait d’autre choix que de replier. Pour mieux sauter ? Peut-être !
Les quelques jours qu’il aura passés en terre africaine de Guinée, ne lui auront donc aucunement permis d’obtenir des résultats probants. Ni sur la question nodale du chronogramme de la transition ni sur d’autres questions qui empoisonnent actuellement le climat politique dans le pays. D’après nos sources, le CNRD enclin à l’idée d’une nouvelle durée de 2 ans, à compter du 05 septembre 2022, ne souhaiterait plus discuter de ce point avec les acteurs sociaux et politiques.
Ce qui lui importerait, c’est d’avoir un accord à ce propos avec la CEDEAO. Pour quel agenda caché ? Allez savoir ! Désormais, on attend un communiqué de l’organisation sous-régionale dans lequel, Thomas Yayi Boni, fera un compte-rendu de sa première mission en tant que médiateur en Guinée. La junte au pouvoir a jusqu’au 1er août prochain pour proposer un calendrier acceptable de la transition. Sous peine de sanctions nouvelles.
(Avec Mosaiqueguinee.com)