Présenté ce dimanche au juge du Tribunal de Chautauqua (ville de New York), l’assaillant présumé de l’écrivain britannique Salman Rushdie, Hadi Matar, un Américain de 24 ans, comparaîtra finalement le 19 août prochain pour des faits de « tentative de meurtre et d’agression » qu’il a toutefois balayés en silence.
Pourtant, Hadi Matar, âgé de 24 ans et vivant dans le New Jersey, n’était pas encore né quand l’Ayatollah iranien Khomeyni avait lancé une Fatwa à l’encontre de Salman Rushdie le 14 février 1989, suite à la parution de son controversé roman « Les Versets sataniques » jugé blasphématoire contre l’Islam en 1988.
Devant le juge new yorkais, l’Américain, d’origine libanaise, habillé en Dalton et menotté, a servi un assourdissant motus et bouche cousue, au moment où son avocat plaidait « non coupable » pour son client dans cette affaire qui défraie la chronique à l’échelle mondiale. « L’assaillant de Salman Rushdie, un jeune Américain d’origine libanaise, a été présenté à un juge, devant lequel il a plaidé « non coupable » de « tentative de meurtre » de l’écrivain, toujours hospitalisé dans un état grave mais qui a pu dire quelques mots samedi soir », note l’Agence France Presse (AFP).
Force est de constater cependant que si la condamnation de l’agression de Salman Rushdie (poignardé une dizaine de fois vendredi) a été sans ambages dans les chancelleries occidentales, il se trouve qu’une motion de félicitation a été toutefois décernée par des pays comme l’Iran et le Pakistan.
Rappelons que l’écrivain britannique de 75 ans a été poignardé vendredi au moins « à dix reprises au niveau du coup et de l’abdomen », alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence au centre culturel de Chautauqua (New York).