Selon Jeune Afrique, le Colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan, conduit les opérations qui visent à renverser le régime en place. La raison ? Toujours à en croire le confrère, le Colonel Mamady Doumbouya a affiché, ces derniers mois, sa volonté d’autonomiser le Groupement des forces spéciales par rapport au ministère de la Défense. Toute chose qui a avait été vue d’un mauvais œil par le pouvoir Alpha Condé.
Cet ancien légionnaire de l’armée française, a été rappelé en Guinée pour prendre la tête du Groupement des forces spéciales créé en 2018. Trois ans plus tard, le Colonel Mamady Doumbouya veut son autonomie.
« C’est un officier breveté de l’Ecole de guerre, possédant plus de quinze années d’expérience militaire, notamment lors de missions opérationnelles (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine)et de protection rapprochée (Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée)”, affirme une autre source.
«Le commandant Doumbouya a brillamment accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’Ecole d’application de l’infanterie (E.A.I. – Sénégal), la formation d’officier d’Etat-major (EEML Libreville) et l’Ecole de guerre de Paris », ajoute le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée.
Dans une vidéo devenue virale, le Commandant Mamady Doumbouya, chef du Groupement des forces spéciales (GPS), une unité d’élite de l’armée aussi bien entrainée qu’équipée, a justifié ce revirement politique par «le dysfonctionnement des institutions républicaines», «l’instrumentalisation de la justice» et «le piétinement des droits des citoyens». Il a invité toute l’armée à l’unité « afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple guinéen ». Il a demandé à ce que les éléments de l’armée restent dans les casernes et continuer avec leurs tâches quotidiennes.