Le leader du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricain (FRAPP), Guy Marius Sagna estime que le lieutenant colonel ex « légionnaire français » qui a dirigé le putsch contre le président Alpha Condé le lundi 06 septembre « n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la Guinée », au vu de ses accointances présumées avec le Sénégal de Macky sall, la France de Emmanuel Macron et les États-Unis de Joe Biden.
Le leader du mouvement « Anti-impérialiste Populaire et Panafricain » est allé au-delà de la caricature simpliste du dictateur Alpha Condé qu’on devait chasser de ce pouvoir illégitime avec, en filigrane, un troisième mandat antidémocratique. Pour l’homme le plus emprisonné au Sénégal, des zones d’ombres subsistent sur les motivations et les intentions du lieutenant colonel Mamady Doumbouya.
« Ceux qui rendent une transmission démocratique du pouvoir impossible rendront une transmission violente du pouvoir inévitable. Ce n’est qu’une question de temps. La preuve par la Guinée. Le coup d’État militaire de Guinée – comme tous les coups d’État militaires – c’est faire de la politique par d’autre moyen. Cette fois militaire. Qui sont les militaires qui ont pris le pouvoir? Que veulent-ils? Face à la caricature de dictateur qu’était devenu Alpha Condé ils peuvent vouloir être des Alpha et Omega de la politique guinéenne à la place de Alpha Condé. Où était Mamady Doumbouya quand le peuple de Guinée était férocement réprimé par Alpha Condé? Parmi ceux qui réprimaient ou ceux qui étaient bastonnés, tués et emprisonnés ? Lié à la France, aux États-Unis et au Sénégal au moins Mamady Doumbouya n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la Guinée. », a écrit Guy Marius Sagna sur sa page facebook visitée par diantbi.com.
Loin de cautionner ce coup d’État encore ténébreux qui n’a pas encore livré tous ses secrets géostratégiques, Guy Marius Sagna est d’avis que la souveraineté populaire doit reprendre ses droits en Guinée dans les plus brefs délais.
« C’est pourquoi le peuple de Guinée doit sortir et exiger rapidement que le pouvoir lui soit rendu sans délai. Le peuple de Guinée à travers notamment le FNDC (Ndlr : (Front National pour la Défense de la Constitution en Guinée) doit dire et montrer clairement aux militaires : nous n’avons pas combattu Alpha Condé pour nous retrouver avec des Alpha Condé en tenues treillis », a ajouté Guy Marius Sagna.
En tout cas, le coup d’État en Guinée a été condamné par l’Union Africaine (UA). En effet, le président en exercice de l’Union Africaine, Felix Tshidsekedi ainsi que le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat ont tour à tour condamné «toute prise de pouvoir par la force» et ont demandé « la libération immédiate du Président Alpha Condé.» Wait and see.
Oui les militaires doivent rester aux casernes mais quand les droits constitutionnels sont bafoués , la dictature qui s’installe avec une arrogance sans nom , non seulement les militaires doivent réagir mais chaque composant de la société !
Les militaires aux casernes, un point c’est tout