Le 6ème Sommet des États de l’Union Africaine (UA) et de l’Union Européenne (UE) se tient ces jeudi et vendredi à Bruxelles. Pour le renforcement des relations.
Près de 70 Présidents ou chefs de gouvernement africains (40) et européens (27) seront dans la capitale de la Belgique pour échanger autour des relations entre les deux continents, pendant deux jours (17 et 18 février). Cette rencontre qui se tient 4 ans après celle d’Abidjan (2017) revêt « une dimension exceptionnelle », selon le chef l’État du Sénégal Macky Sall, porté récemment à la tête de l’Union Africaine (UA). Pour lui, « l’objectif n’est rien moins que d’établir ensemble les bases d’un partenariat renouvelé, un nouvel élan dont l’idée est en gestation depuis un certain temps déjà ».
Avant de poursuivre : « La croissance, la prospérité partagée et la stabilité sont les grands objectifs de ce partenariat. Notre sommet reposera sur deux principes fondateurs. Le premier doit être le respect. Le second, c’est les droits et les valeurs que sont la dignité, la liberté et la solidarité, exercés dans le cadre de l’état de droit et de la bonne gouvernance ». En rappelant que l’Afrique et l’Europe ainsi que leurs peuples « partagent une proximité géographique, des langues et des liens humains et économiques. La paix et la sécurité de nos deux continents sont interdépendantes ».
Pour lui, « le projet repose sur des intérêts communs. Une Afrique prospère, stable, sûre et durable, en pleine possession de ses moyens pour affronter tous les défis de l’avenir en est le cœur. Un partenariat postule l’échange et le partage. L’Union Européenne (UE) apportera des capacités d’investissements publics et privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’infrastructures et de technologies vertes, qui sont essentielles pour notre combat commun contre le changement climatique et la transformation des économies africaines ». Mais aussi aider à l’exploitation adéquate de ses ressources naturelles, de sa population jeune et dynamique.
Selon le Président Macky Sall, « l’Afrique a aussi besoin d’un meilleur accès aux ressources, y compris par la réallocation des droits de tirage spéciaux sur une base volontaire, pour financer ses énormes besoins de développement économique et social. Dans le même esprit, une initiative pour l’allègement de la dette des pays pauvres est souhaitable pour soutenir les efforts de résilience et de relance ». Il y a une semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé lors d’une visite à Dakar la mobilisation de 98 394 milliards F CFA d’investissements entre 2021 et 2027.