Le n°2 du parti PASTEF, Bassirou Diomaye Faye, ne croit pas au projet du MFDC visant à séparer la région de Casamance du Sénégal.
L’opposant Ousmane Sonko, par ailleurs nouveau maire de la ville de Ziguinchor, est peint par ses détracteurs au pouvoir comme étant de connivence avec le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), plus particulièrement la faction dirigée par le chef Atika Salif Sadio. Une partie de la rébellion qui combat depuis 40 ans pour l’indépendance de la région Sud du Sénégal. Malgré ses nombreuses dénégations, le leader du PASTEF (Patriotes Africains pour le Travail, l’éthique et la Fraternité) a du mal à convaincre.
La déclaration catégorique de Bassirou Diomaye Faye, qui est à la tête les cadres du parti, tend à lever les soupçons. Mais aussi à disculper son compagnon. Pour lui, tout projet dissident n’aboutira jamais. « Le Sénégal est un pays unifié, et indivisible. Il n’y aura pas d’indépendance de la Casamance ni de Tambacounda ni de Saint-Louis », indique-t-il lors de son passage ce dimanche au « Grand Jury » de la RFM. Mieux, il cautionne les opérations de démantèlement entreprises au niveau des bases rebelles à la frontière avec la Gambie.
« L’armée est dans son rôle. Parmi ses missions, il y a la défense du territoire national. Quand une partie présente un déficit ou un manque de sécurité, elle peut effectivement procéder à ces opérations », croit-il. Avant de souligner en perspective d’aller vers la paix : « On a longtemps dialogué aussi que les armes ont beaucoup parlé. La recette est entre les mains des autorités militaires. Dans tous les pays où il y a une situation comme ça, l’armée et son chef suprême qui est le Président de la République sont les seuls interpelés ».
Cependant, la stratégie à adapter ne devrait pas s’arrêter au bon vouloir du « patron de la Nation » Macky Sall, qui n’est pas un militaire. « On a des généraux et d’autres personnes qui sont sur le théâtre des opérations depuis des décennies et qui comprennent mieux le terrain. Certainement avant une prise de décisions, quelles qu’elles soient, l’armée sera consultée et les choix politiques courageux et militaires qu’il faut prendre reviennent à leur commandant en chef, le Président ».
En réitérant le souhait que ce dernier se mette à l’écoute des recommandations de « ses généraux pour qu’une paix intervienne pour de bon dans cette partie du Sénégal ».