Présent aux côtés de Aminata Touré et Moustapha Niasse, Idrissa Seck, en guest star de la conférence de presse de Benno Bok Yaakar ce mardi soir, a usé de son éloquence pour répondre par allusion à Ousmane Sonko et à la coalition Yewi Askan Wi qui ont appelé à une grande assemblée générale populaire ce Mercredi 08 Juin 2022 à la place de l’obélisque à 14 heures.
« On ne peut adorer DIEU que dans la paix et il faut respecter les lois du pays et respecter par ricochet la décision du Conseil constitutionnel. Il faut aussi dire que la responsabilité première de l’État et du président de la République, c’est de préserver la sécurité des personnes et des biens et tout le monde opposition comme pouvoir ne doivent ménager aucun effort pour travailler dans ce sens. », a répondu Idrissa Seck à Ousmane Sonko qui, ce matin, en conférence de presse, avait affirmé que son combat pour le Sénégal était comme une adoration de DIEU.
« La décision du Conseil constitutionnel met fin de façon définitive au débat sur les listes admises au scrutin du 31 juillet. Personne n’a le droit de prolonger ce débat. Les universitaires, les historiens, eux, ont le loisir de continuer le débat, de commenter les arrêts du Conseil constitutionnel, ça c’est de l’histoire et de l’enseignement. Mais, nous acteurs politiques, nous n’avons pas le droit de le faire, sinon, nous rompons l’équilibre de l’État de droit et nous faisons ainsi effondrer l’État de droit. », a ajouté le président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
C’est le 1er novembre 2020, que le parti Rewmi avait acté son retour dans la mouvance présidentielle. Son leader Idrissa Seck avait alors accepté la main tendue du Président Macky Sall. Pour se retrouver à la tête Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), en plus d’obtenir deux postes ministériels.
Toutefois, lors des Locales du 23 janvier passé, la Cité du rail a fait payer à l’ancien Premier ministre sous le règne du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) son rapprochement avec le chef de l’État. La mairie de la ville ainsi que les communes d’arrondissement de Thiès Est, Thiès Ouest et Thiès Nord échappent à ses lieutenants. Les populations avaient alors voté massivement pour les candidats de l’opposition, manifestant ainsi leur désapprobation face à ce que certains électeurs considèrent comme de la trahison.
Pour les Législatives sans la liste majoritaire de Yewi Askan Wi avec Ousmane Sonko et son ancien lieutenant Dethié Fall, ça devrait être une autre histoire. Ait and see.
Analysant la décision du Conseil constitutionnel et invoquant le principe juridique de l’indivisibilité, l’enseignant chercheur Ngouda Mboup a qualifié de « situations juridiques fondamentalement absurdes et introuvables dans le Code électoral » d’une part « la possibilité pour les suppléants de se substituer automatiquement à la liste des titulaires après l’irrecevabilité de celle-ci », et d’autre part, « l’existence d’une liste sans suppléants ».
Cette analyse de Ngouda Mboup a aussi été dernièrement confortée par le Professeur Amsatou Sow Sidibé à propos de ce même principe juridique de l’indivisibilité.
« Comment notre justice a t-elle pu accepter qu’une liste d’électeurs échappe au principe de l’indivisibilité et se fasse scinder en deux, la liste majoritaire devenant indépendante de la liste des suppléants ? On est suppléant de qui ? Du néant ? Les mêmes questions sont valables s’agissant de la liste majoritaire déclarée valable en dehors des suppléants. Quelle est la raison d’être des suppléants ? Quelle expression décrit mieux cette situation que : « charabia épouvantable. », s’est interrogée l’Agrégée des facultés de Droit et Titulaire de classe exceptionnelle.
Rappelons que le 31 juillet prochain, 150 députés seront élus par les électeurs sénégalais d’une part via un scrutin proportionnel avec des listes nationales pour 53 députés, et d’autre part un scrutin majoritaire dans les départements pour 97 autres parlementaires. La diaspora sénégalais quant à elle se contentera d’élire 15 députés.