Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et l’Alliance Pour la République (APR) semblent condamnés à s’unir en vue de la présidentielle de 2024. Au nom des retrouvailles de la famille libérale.
Dans le jeu des alliances en perspective des prochaines échéances électorales, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ne peut pas faire n’importe quoi. Il tient sans doute à se lancer dans une union « durable et pourvue d’une solide armature, qui la fait ressembler parfois à un super-parti ». Un idéal inaccessible à travers un compagnonnage avec les autres géants de l’opposition politique. Pour les « Bleus », l’avenir a une dénomination : retrouvailles de la famille libérale.
Un projet pour lequel l’APR, parti au pouvoir depuis 9 ans, a un rôle primordial à jouer en vue de la concrétisation des 50 ans de règne des Libéraux. Un vœu cher au « Pape du Sopi », fondateur du PDS. Et le processus est en cours depuis fort longtemps. A en croire Serigne Mbacké Ndiaye. « Je précise que de 2012 à ce jour, et je pèse bien mes mots, il n’y a jamais eu de rupture entre Macky Sall et Abdoulaye Wade », révélait-il dans le « Grand Jury » de RFM.
Avant de poursuivre : « Le Président joue bien son rôle de « fils » vis-à-vis de son « père ». Je n’en dirais pas davantage, je suis un homme d’Etat… Hormis le PDS, tous les autres Libéraux sont avec Macky ». Ce n’est pas la première fois que l’ex porte-parole de l’ancien locataire du palais s’épanche sur les tractations entre les deux hommes. En janvier dernier, il avait dévoilé la faveur qui était faite à Wade « en multipliant par quatre son salaire de statut d’ancien Président ». Soit un pactole de 8 millions FCFA.
Il avait aussi évoqué une lettre que le chef du PDS avait adressée à son successeur (en 2012) et dans laquelle il demandait (avec les autres Libéraux) d’avoir un candidat unique pour la présidentielle de 2019. Entre-temps, il s’était passé des choses. La relation entre le « fils » et le « père » avait quasiment atteint le point de non-retour. Sauf que leur projet de dévolution du pouvoir était plus fort que tout. Malgré la tension, Abdoulaye Wade avait « refusé » de participer à la « mise à mort » de Macky.
Son attitude, il y a trois ans, en avait surpris plus d’un. Alors qu’on s’attendait à un soutien favorable à un candidat de l’opposition, il avait appelé au boycott puis à un sabotage du scrutin de la présidentielle en brûlant les cartes électorales et les bureaux de vote. Un semblant de radicalisme qui en disait long sur son intention voilée. En effet, cette « neutralité » affichée avait plus profité à son ancien collaborateur et n°2 au PDS.
Sept (7) mois après sa réélection, le Président Macky Sall célèbre son second mandat par une réconciliation avec son mentor le jour de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane (en septembre 2019) devant des milliers de Sénégalais. La suite : une visite de Wade au palais et une promesse (jusque-là non tenue) du chef de l’Etat de lui rendre la pareille. Les deux Présidents avaient fini de resouder leur lien, en attendant le rapprochement de leurs appareils politiques.
Aujourd’hui, on comprend aisément la position sournoise du PDS face aux initiatives des partis de l’opposition pour une unité. Comme la grande coalition « Yewwi Askan Wi » – pour les élections locales et l’horizon 2024 – que les Libéraux ont refusée d’intégrer. Une astuce pour mettre en branle le plan pour la jonction avec l’APR ? Comme Abdoulaye Wade joue pour son fils biologique Karim et de son destin présidentiel, la seule option fiable est d’être proche du « Macky ».
Bien dit : y’a eu jamais de rupture.
C’est ça le vrai mbourou ak Soow
Ce sont les calculs politichiens
Toujours à penser comment faire pour s’éterniser au pouvoir et surtout bénéficier de l’impunité après et sur le dos des populations ! Demain il fera jour et les surprises seront énormes . On ne peut mentir tout le temps au peuple