Une vive tension se profile à l’horizon avec la mise à l’écart de certaines coalitions en vue des prochaines élections législatives au Sénégal. Pour cela, le chef de l’État appelle à la consolidation de la stabilité sociale.
En perspective des prochaines élections législatives, le compte à rebours est déclenché cette semaine avec le processus de validation des listes à la suite de l’enregistrement des dossiers de candidature. Une question qui a été évoquée en Conseil des ministres ce mercredi. Le Président de la République a ainsi « invité son gouvernement, notamment le ministre de l’Intérieur, le ministre en charge des élections, à prendre toutes les mesures et dispositions requises, en relation avec la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) ».
Avant de saluer le respect du calendrier républicain et de demande aux acteurs politiques tout comme aux électeurs « de veiller, en tout lieu et en toute circonstance, à la consolidation de la stabilité sociale et du rayonnement démocratique international du Sénégal. En vue du déroulement adéquat des élections législatives du 31 juillet 2022 ». Sauf qu’au moment où le chef de l’État lance son appel, l’opposition suspecte une tentative visant à éliminer certains adversaires qui semblent gênants.
Plus particulièrement les coalitions « Yewwi Askan Wi » et « Wallu » qui ont décidé de se donner les mains pour aller vers cette échéance décisive. Le dossier du président Abdoulaye Wade a fait l’objet de rejet pour insuffisance de signatures. Un manquement que le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et ses alliés devraient pouvoir régler les jours à venir. Par contre, c’est l’inquiétude dans le camp de « YAW » qui pourrait être disqualifié à Dakar. A cause d’un non-respect de la parité et des désistements sur leur liste.
Pour le maire de la capitale Barthélémy Dias qui a fait une descente à la direction générale des élections, « la loi permet à un candidat de se désister et le mandataire a le droit de changer. Nous avons amené les lettres écrites par ces derniers, mais ils ont refusé de les prendre. Alors que nous avons jusqu’à minuit ce soir pour le faire. En plus, c’est à leur niveau que le problème s’est posé pour avoir pris la mauvaise liste ». Ce que la coalition « Yewwi Askan Wi » a voulu faire constater par un huissier de justice. En vain.
Barthélémy : « Pas d’élection à Dakar, si la liste de Yewwi est invalidée »
La posture de l’administration électoral a fini par irriter l’édile de Dakar, qui accuse les tenants du pouvoir d’avoir orchestré cela. « C’est inacceptable ce qui se passe. Quand c’est l’heure de se battre, il faut y aller. Nous lançons un appel à tous les jeunes. Le Président Macky Sall a été battu de plus de 100 000 voix lors des élections Locales (23 janvier). En 2017, il avait imposé les ordres de mission, ça avait passé. Maintenant, il ne peut plus tricher, il veut tout faire pour que nous soyons forclos », martèle-t-il.
Avant de menacer : « Il n’y aura pas d’élections à Dakar, si la liste de Yewwi est invalidée ». Ce qui annonce la tension sur le plan social. Surtout que d’autres coalitions recalées comme « Gueume Sa Bopp » de Bougane Dany Guèye, « Jammi Goth Yi » de Fadel Barro… sont dans cette même dynamique de confrontation pour être rétablis dans leurs droits.