Les politiciens se lancent dans la quête de voix pour les prochaines élections locales au Sénégal. La campagne est ouverte. Quatorze jours pour convaincre.
La campagne en vue des élections territoriales du 23 janvier prochain est lancée ce samedi. Les candidats de plusieurs coalitions de partis, dont les plus représentatifs Benno Bokk Yakaar, Yéwi Askan Wi et Wallu Sénégal, vont briguer les fauteuils de maire des 557 communes, de président de Conseil des 49 départements ainsi que les milliers de postes de conseillers municipaux sur l’ensemble du pays. Des échéances à enjeux majeurs, parce qu’elles sont le prélude de la prochaine présidentielle en 2024 en passant par les législatives.
Durant 14 jours, les politiciens se retrouvent sur le terrain pour tenter de convaincre les électeurs. La « bataille » s’annonce rude dans les régions comme Dakar, Ziguinchor, Thiès et Saint-Louis. Ainsi, cela laisse planer le spectre de la violence (physique et verbale), qui a fini de s’installer, de gangrener le jeu politique. Avec les incidents malheureux de vécus en mars (partout dans le pays) et récemment dans la zone Sud. D’où les discussions initiées par la Plateforme Jammi Rewmi pour l’établissement d’une charte de non-agression.
Un projet voué à l’échec parce que rejeté, d’emblée, par certains leaders politiques. Ce qui, pour autant, n’arrête pas la démarche entreprise. Selon Malick Diop, membre de Jammi Rewmi invité à TFM, « (…) Quand on construit, il faut beaucoup de consensus, on y travaille. Dans le courant de la semaine prochaine, on va procéder à sa signature de la charte. Tout le monde n’adhère pas à l’initiative, mais le plus important pour nous, c’est de créer un climat de paix dans l’espace politique ».
Avant d’ajouter : « Depuis que l’idée est agitée, on constate qu’il y a un apaisement de la tension. On fait en under ground un travail énorme pour freiner ce mal, particulièrement pour parvenir à rapprocher les acteurs. On doit instaurer la culture démocratique. Dans la politique, il faut qu’il ait confrontation, mais ce ne doit pas être de la violence. Notre objectif est qu’on en arrive à cela qu’une charte existe ou pas. Nous nous devons de faire en sorte que ça soit ancré dans l’esprit des populations ».