Les élections Locales de 2022 au Sénégal n’ont rien à voir avec la présidentielle, prévue deux ans plus tard. C’est la conviction de Mamadou Diop « Decroix ».
Contrairement à un grand nombre d’acteurs politiques, le leader du parti And Jëf/PADS Mamadou Diop « Decroix » ne trouve aucun lien entre les prochaines élections des collectivités territoriales (23 janvier) et la présidentielle de 2024. « Nous allons vers des échéances aussi importantes, mais dans des conditions d’impréparation. Ça va être des maires élus au suffrage universel. Une première depuis plusieurs décennies. Ainsi, il n’y a pas une seule coalition qui peut dire être prête. Même « Benno Bokk Yakaar » (au pouvoir) », a dit l’invité du « JDD » sur Iradio.
Cela fait que la constitution « des coalitions à la base, au niveau des communes, n’a rien à voir avec ce qu’on voit au sommet (de l’État). Donc, quand j’entends des gens dire qu’il s’agit du premier tour de l’élection pour la présidence de la République, je dis non. On va trop vite en besogne. Parce que dans beaucoup de localités, vous avez le candidat qui se trouve à « Benno » et est avec des gens de l’opposition. Vice versa. Des phénomènes de ce type s’expliquent par la nouveauté concernant le mode de scrutin. Les vraies questions pour ces Locales, ce ne sont pas les individus ».
D’ailleurs pour la présidentielle, Mamadou Diop « Decroix » – comme Khalifa Sall – se positionne aussi pour la succession de Macky Sall. « J’ai une ambition. Si le bon Dieu, qui décide, me donne la vie, la santé jusqu’en 2024 et que les militants du parti croient que je dois me présenter… Je sais que j’ai ce qu’il faut pour l’essentiel, non pas pour être candidat, mais pour diriger le Sénégal. Cependant, ce ne sera pas avec une constitution où le Président est tout seul. Il faut une constitution qui fasse qu’au PSG, Kilian Mbappé ne peut pas prendre la balle et aller jusqu’au but adverse sans faire des passes à ses partenaires ».
Avant de poursuivre : « C’est du collectif, chacun à un rôle à jouer et c’est cela qui nous manque. Les institutions ont besoin d’être repensé. Je crois pouvoir contribuer aux changement dont le pays a besoin ». A propos d’une troisième candidature de Macky Sall : « Il a dit qu’il ne va pas faire deux mandats consécutifs et c’est lui qui a écrit ça dans la constitution. Pour cette raison, on ne m’entend pas en parler. Je considère qu’il n’y a pas de problème. Maintenant, quand il se prononcera, notre parti avisera. A cet instant, je n’ai rien à dire là-dessus. Je considère que le problème n’existe pas ».
Pour le parlementaire, ce débat ne s’impose pas. « Il y a tellement de choses qu’on doit résoudre dans ce pays. Au lieu de nous mettre cela dans la tête. On ne va pas, à travers les grand-places et autres, parler de troisième mandat jusqu’en 2024. Alors que l’agriculture, la pêche, l’environnement, la forêt… sont confrontés à des difficultés ». A noter que pour les Locales And Jëf/Parti Africain pour la Démocratie et Socialisme (PADS), membre de la coalition « Wallu Sénégal » avec le PDS de l’ex-Président Abdoulaye Wade, se présentera sous sa propre bannière sur certaines localités du pays.