Ousmane Sonko qui vient de déclarer sa candidature à la présidentielle de 2024 est allé présenter vendredi ses condoléances à la famille de Feu François Mancabou (décédé en détention sur le dossier des Forces spéciales) qui a exigé l’identification, l’arrestation et le jugement des «assassins de François » Mancabou, afin que « l’impunité » cesse avec les « crimes d’état ».
« J’ai été présenter mes condoléances à la famille de François Mancabou ce vendredi 19 août 2022. J’ai trouvé des parents et proches dignes, croyants et surtout déterminés à aller jusqu’au bout pour que la lumière soit faite et que les assassins de François soient identifiés, arrêtés, jugés et condamnés. Nous leur avons assuré de notre soutien inconditionnel et de notre entière solidarité afin que l’impunité cesse et que les crimes d’état soient punis sans concession. », a déclaré Ousmane Sonko sur sa page facebook visitée par www.diantbi.com.
Avant de lancer le hastag « #Haro sur les assassins de François Mancabou, Idrissa Goudiaby et Abdallah Diatta. #Haro sur les bouchers de mars 2021. »
Sur cette affaire des « Forces spéciales », Ousmane Sonko a confirmé que des éléments de la sûreté urbain avaient voulu faire signer un procès verbal incriminant le leader de Pasteef sur d’éventuelles actions subversives concernant la sécurité nationale du Sénégal.
« Des proches conseillers de François Mancabou m’ont confié qu’ils ont essayé de le contraindre à signer un procès verbal sur lequel il confirmait qu’il travaillait avec Ousmane Sonko et qu’à chaque fois qu’il allait en Casamance, c’est pour aller recueillir des instructions officielles de Sonko . Et qu’il confirme aussi qu’en tant qu’expert militaire, c’est lui qui était chargé d’organiser ma sécurité en donnant des instructions à Momo, un de mes gardes du corps. Et que c’est pour cela que les forces de l’ordre avaient eu des problèmes à assiéger ma maison (Ndlr : sise à Keur Gorgui à Dakar) en mars, car, il connaissait les méthodes officielles et de l’État. », a renseigné Ousmane Sonko.
« François Mancabou a refusé catégoriquement de signer le PV en persistant et signant qu’il n’a jamais vu Ousmane Sonko et n’a jamais parlé au téléphone avec lui. Il a dit qu’il était un homme d’honneur de sang et de formation. Je ne signerai jamais ce PV. C’est ce qui emmené les tortures qui ont causé sa mort. Je rend un vibrant hommage à cet homme que j’aurai aimé connaître de son vivant. Sa famille doit être de François Mancabou. DIEU m’est témoin que je n’ai jamais vu François Mancabou, mais, j’aurai aimé rencontrer ce genre d’homme qui est une chose rare au Sénégal. », a ajouté le leader de Pasteef.
Selon Hamady Diouf, le procureur de la République, François Mancabou, 51 ans, garde de corps de Cheikh Tidiane Gadio (ancien ministre des Affaires étrangères) avait la mission de « développer des stratégies d’attaques et de harcèlement contre les forces de défense et de sécurité » du Sénégal.
Finalement arrêté chez devant sa famille le 15 juin dernier, François Mancabou était finalement décédé le 13 juillet à l’hôpital principal de Dakar.
Par ailleurs, selon toujours le Procureur, disant disposer d’une vidéo explicite de 13 minutes, dans une thèse surréaliste, avait révélé que François Mancabou avait « violemment cogné le mur et les grilles de la cellule de rétention ».
De leur côté, la famille ainsi que le pool d’avocats de François Mancabou ont avancé la thèse de la torture par les éléments de la sûreté urbaine de Dakar dirigée par le controversé Bara Sankharé alias Cobra.