samedi, mars 25, 2023
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Santé : Diouf Sarr « instruit » d’apporter des réponses aux revendications syndicales avant fin octobre

Le chef de l’Etat exige un nouveau dispositif de gouvernance dans le secteur de la santé. Dès le mois prochain. Une réponse aux revendications des acteurs.

En Conseil des ministres de ce mercredi, le Président sénégalais Macky Sall a insisté sur « l’urgence de poursuivre l’exécution d’un plan cohérent d’investissement dans le secteur de la santé, soutenu par la mobilisation de ressources humaines de qualité ». Avec l’intensification de la modernisation des structures et services dans ce domaine. L’un des impacts positifs de la pandémie de Covid-19 sur l’élaboration de stratégies nationales de développement.

Ce qui d’ailleurs est en train de se matérialiser avec la construction de nouveaux hôpitaux à Kaffrine, Kédougou, Sédhiou et Touba, où il sera procédé samedi à l’inauguration d’un établissement de niveau 3 (300 lits), « dernière génération et un modèle en Afrique ». Il y a également l’hôpital de Ourossogui à Matam dont la réalisation est en cours. Et le démarrage prochainement des travaux de la polyclinique de l’hôpital Principal de Dakar.

Pour des infrastructures de cette qualité, il faudra nécessairement disposer de solutions de gestion efficaces. Ce que le chef de Etat semble avoir compris. En invitant le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr « à lui proposer, avant la fin du mois d’octobre 2021, un nouveau dispositif de gouvernance (Conseil d’Administration et organigramme des directions) et de renforcement des performances des hôpitaux et structures de santé ».

Une manière aussi de lui demander d’apporter des réponses aux revendications légitimes des syndicats. De tendre à l’apaisement de la tension qui règne dans le secteur et créer un climat propice. Après la grève générale de 48 heures (lundi et mardi) observée par le Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social (SDT3S). Dont le secrétaire général Cheikh Seck fustige l’indifférence que leur oppose Abdoulaye Diouf Sarr face aux sollicitations des acteurs.

« Quand nous déposons notre plateforme revendicative, le ministre ne nous adresse même pas une correspondance pour donner des explications. Et cela date de très longtemps. Alors que le droit syndical nous est conféré par la constitution. Il n’accepte pas de nous recevoir ni de nous parler » regrettait le patron du SDT3S sur les ondes de RFM. Pis, « il amène des personnes qui ne sont pas dans la santé et leur confie les postes que nous devrions occuper ».

En plus, d’une mauvaise administration des fonds alloués au département. « L’Etat met beaucoup d’argent dans le secteur de la santé. Rien que le budget, c’est 216 milliards F CFA. Si on y ajoute le budget programme, cela fait plus de 800 milliards FCFA. C’est énorme. Avec ce pactole, on peut avoir une bonne politique de santé, en octroyant une subventions à hauteur de 100 milliards aux hôpitaux », selon Cheikh Seck, par ailleurs président de l’ASKR (Association Sénégalaise des Kinésithérapeutes et Rééducateurs).

Source Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=nLQ7EkxpwpU

Avant d’informer que seuls 19 milliards F CFA sont consacrés à tous les hôpitaux du Sénégal. Celui qui bénéficie de la plus grosse enveloppe n’a pas 2 milliards F CFA. « Comment on va faire pour trouver de l’argent pour notre fonctionnement . Dans les zones les plus reculées du pays comme Matam, Ziguinchor, les gens travaillent pour le système et on leur donne des miettes sur le plan salarial. Ils n’ont pas d’indemnités logements et autres avantages ».

Il y a aussi la question des techniciens supérieurs et des infirmiers qui doivent être reclassés dans les plus brefs délais. « C’est cela qui nous a poussé à se faire entendre. Tout ce que nous demandons au ministre de la santé est de s’asseoir avec nous pour discuter. Qu’il nous donne du respect » dit Cheikh Seck. Et d’avertir :  » Nous ne faisons que de commencer les plans d’actions qui seront déroulés d’ici les élections (locales en janvier 2022). Nous sommes prêts à tout ».

Des réponses sont bien sûr attendues à la suite des instructions du Président Macky Sall.

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