Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal travaille pour une sortie de la crise politique, qui a fini de s’installer.
La situation politque très tendue, qui est partie pour ponctuer toute l’année 2023, ne laisse pas indifférent le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS). Une structure déterminée à œuvrer en vue de la préservation de la paix et la stabilité. « Ce qui se passe donne l’impression d’un pays où il y a une surpolitisation de la société. Alors que quand on sort de Dakar, on voit que les gens vaquent leurs occupations, qu’ils ont une autre vie… », indique le secrétaire général du CUDIS Cheikh Guèye.
Avant de souligner : « Le premier parti au Sénégal, ce n’est pas celui au pouvoir ni ceux de l’opposition, c’est le camp de la paix qui a son mot à dire de la manière dont se fait la politique. Pour cette raison, nous avons considérer qu’il faut travailler pour qu’elle règne et soit maintenue. Que la violence soit exclue, malgré que la compétition doit avoir lieu et même de manière dure. Mais que cela se fasse sur les projets et les programmes. Maintenant, la tension actuelle ne nous surprend pas. Nous l’avions même prédit dans notre stratégie de veille et d’alerte ».
Bien que la radicalisation constatée sur la scène politique est plus liée à des affaires judiciaires, Dr Cheikh Guèye croit que d’autres éléments participent « à entretenir ce climat presque explosif que nous connaissons aujourd’hui ». En effet, « Nous venons de sortir de la Covid-19 avec ses impacts économiques et sociaux très importants, en plus de toutes les crises sous-régionales, géopolitiques qui ont aussi leurs effets. Tout comme le chômage important des jeunes dont 40% ne sont pas en éducation ni en formation ni en emploi ».
Pour le CUDIS, c’est donc le moment de prendre « un nouvel élan vers la stabilité de ce pays en appelant au dialogue. Que les hommers politiques comprennent qu’il est bien possible en deux temps trois mouvements d’avoir une décrispation. Et que chacun accepte de laisser quelque chose, de se retrouver entre sénégalais, de se regarder entre parents. Surtout qu’à chaque fois qu’on a connu des crises de ce type, il y a eu un redressement, un compromis. Cette fois, nous espérons que c’est possible d’en avoir ».
Ce qui peut aboutir par « l’action du Président de la République et des leaders de l’opposition avec l’arbitrage des religieux, de la société civile et des médias », dit Dr Chiekh Guèye. En soulignant : « Nous sommes dans la médiation en permanence. Nous n’attendons pas que ça explose. Nous avons un rioles à jouer si les gens l’acceptent. Tout dépend de la prise de conscience des hommes politiques. Le CUDIS continue de travailler sans parler, en souhaitant avoir des résultats par le haut par rapport à cette crise ».