A J-3 de l’assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de foot (FSF), la parole est aux candidats pour le poste de président pour exposer leur programme. Mady Touré a fait de manière brillante devant les acteurs des clubs de Dakar, hier mercredi.
Toujours bien nippé. L’homme séduit par son apparence. Mais pas que, en plus de l’elegance, il y a l’eloquence ainsi que son “success history » avec l’académie Génération Foot. Hier mercredi, face aux représentants des clubs de Dakar, Mady Touré a déroulé et s’est montré demonstratif. Chacun des 7 points du programme ambitieux qu’il propose a été détaillé, bien expliqué.
Nouvelle gouvernance – C’est ma priorité numéro 1. Il y aura un appel à candidature pour le poste de Directeur (exécutif). Là, mon choix sera porté sur une femme. Quand on parle de haut niveau, il y a une voie à suivre. Dans la gouvernance, la révision des textes est fondamentale. Ils sont obsolètes et sont à l’origine des problèmes de notre football.
Il y a aussi la transparence, On preconise la publication des comptes sur le site internet de la fédération. Un franc utilisé sera justifié. Tout comme les clubs auront à justifier l’argent qu’on leur donne. Enfin, si je suis élu président de la FSF, je démissionne de mon club Génération Foot. La fédération a besoin d’une personne qui est là en permanence pour bien gérer.
Marketing – C’est cela qui va permettre aux clubs de profiter du travail de la fédération. Le marchandising sera un volet important. Quand je vois ce que Orange et Puma donnent, pour la première nation de foot en Afrique, on doit pretendre avoir plus. Il sera question de confectionner des équipements qui sera mis à la vente. A un prix de 10000 f cfa pour 1 millions de Sénégalais. Cela fait 10 milliards de francs cfa.
Par la coopération public-privé, je prend l’UNACOIS qui compte 78000 société. Si on demande une contribution de 100 000 francs cfa à chacune d’elles, ça donne 7,8 milliards francs cfa. Et au total, la fédération va générer un pactole de 17,8 milliards francs cfa. Alors que les clubs de la Ligue pro au plus bas niveau de l’échelle n’ont bessoin que de 2,128 milliards pour fonctionner.
Comme nous voyageons énormément, il faut mettre en place une agence de voyage. Ce qui nous permettra d’être autonome dans le choix de nos itinéraires. En plus d’optimiser nos coûts de transport qui restent une charge importante pour la fédération. Il y a le volet de la coopération internationale qui peut apporter des ressources additionnelles.
Infrastructures – Les Sénégalais attendent d’avoir des infrastructures dignes de ce nom. Au lieu que l’État en construisent d’autres, on a 5 regions des stades quon peut réhabiliter : Dakar avec Léopold Senghor 60 0000 places, Thiès avec Lat Dior 15 000 places, Saint-Louis avec Me Babacar Seye 15 000 places, Ziguinchor avec Aline Sitoé Diatta 15 000 places et Kaolack avec Lamine Gueye 15 000 places.
En plus du nouveau stade olympique à. Diamniadio. Je remercie le président de la République d’avoir eu cette vision. Bien que si j’avais à le conseiller, il aurait été pour l’heure preferable d’investir l’argent sur les stades des 5 régions citées.
Sans les clubs, nous ne pouvons pas faire du football. Les stades municipaux dans les 14 regions seront aussi réhabilités. Après avoir réalisé les infrastructures, il faudra une convention public-privé en confiant la gérance des stades à des sociétés, ce apportera des ressources à la fédération et à l’État.
Foot féminin – On a une subvention colossale (de la FI FA) à ce niveau qui peut nous permettre de faire des choses intéressantes.Les femmes seront impliquées dans les centres de décision. Tout comme, on va donner plus de place à la formation d’entraineures pour apporter un plus à notre foot.
Accord quadripartite – La promotion du foot à partir de l’ecole fait partie de nos chantiers. Et nous ne pourrons pas le faire sans les collectivités locales. Mon ambition est : un enfant avec un ballon et un cahier. Ce que j’ai expérimenté et réussi avec Génération Foot. L’année dernière, on a obtenu 100% au bac.
Ce que j’ai réalisé à GF, je veux le faire au niveau de la fédération. Aussi quand il va devoir faire des levés de fonds avec la FIFA, il faudra avoir la garantie des collectivités locales, qui seront impliquées dans la construction des stades municipaux.
Le foot est un vecteur économique. Le ballon rassemble beaucoup de choses. Il a le pouvoir d’intégration, de création d’emploi et de stabilité sociale. Donc, on ne peut pas être ignoré par l’État. D’ailleurs, si je suis élu, je ferais au president de la République un programme pour la jeunesse.
Développement – Ça se fera à la base. Nous avons plusieurs écoles et centres de formation. Cela fait un peu plus de 12 000 jeunes. Qu’est-ce qu’on peut faire pour leur garantir un avenir prometteur. Donc, il va falloir organiser tout cela. Dans cette perspective, il sera question que chaque club ait son centre de formation. Cela permettra d’avoir des clubs bien structurés et forts. Qui pourront pourront capter des fonds par le transfert des joueurs formés. Et c’est l’environnement du club, du foot de manière générale, qui en profite.
Politique sociale – Les clubs souffrent. C’est pourquoi l’on préconise un prélèvement sur les indemnités de transfert des joueurs à l’étranger pour créer une caisse de solidarité qui va servir aux clubs et de revaloriser les subventions. On prevoit la mise sur pied d’une fondation qui viendra en aide aux anciens internationaux.