mercredi, mars 29, 2023
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Affaire Astou Sokhna : Les agents de l’hôpital indexent le ministre de la santé

Le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr a sa part de responsabilité dans le scandale du Centre hospitalier de Louga (Nord du Sénégal). Selon les agents qui demandent son limogeage.

Le directeur de l’hôpital régional de Louga et les huit (8) agents de garde de la maternité ne doivent pas être les seuls à répondre du décès de la dame Astou Sokhna en couches. C’est la conviction de l’intersyndicale des agents qui pointe du doigt le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Dont la responsabilité est engagée dans cette situation malheureuse. « On doit le démettre de ses fonctions, s’il n’a pas daigné le faire », a indiqué le porte-parole lors du sit-in tenu ce matin.

A en croire les travailleurs de l’hôpital, la tutelle était informée des conditions désastreuses dans lesquelles l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye se trouve. « A savoir des salles exiguës, inadaptées et non équipées au bloc opératoire centrale, la réduction de la capacité d’accueil des patientes ayant des grossesses pathologiques et en post-opératoire, cela conduisant à mettre deux ou trois personnes par lit… Un rapport lui a été envoyé donc il est au courant des difficultés », martèlent-t-ils.

Une manière de battre en brèche les accusations du ministre. « Sur la base des éléments du dossier la mort de Astou Sokhna, qui ne souffrait d’aucune maladie, est considérée comme une mort maternelle, évitable à travers une bonne évaluation risque et une surveillance optimale durant son séjour à l’hôpital » a dit Abdoulaye Diouf Sarr. Par conséquent, « la révocation du directeur et la suspension des agents de garde impliqués doit conduire à une procédure pour négligence ayant entrainé la mort ».  

Des instructions allant dans ce sens ont été données au nouveau directeur. Ce que l’intersyndicale CHRASM/Louga ne refuse pas. Cependant, les agents exigent que « cela se fasse de manière impartiale et rigoureuse. En situant les différentes responsabilités à tous les niveaux. On veut que l’enquête se poursuit jusqu’à une autopsie. Il n’est pas question d’accepter d’être l’agneau du sacrifice ». Dans la foulée, ils contestent la sanction qui frappe leurs camarades et annoncent une cessation du travail au niveau de la maternité.

Malgré l’appel du ministre Abdoulaye Diouf Sarr à considérer ce qui s’est passé à Louga comme un fait isolé. « C’est vrai que nous nous trouvons dans une situation douloureuse. Mais elle ne reflète pas l’état global de notre système de santé qui, au cours de ces dernières années, a connu des progrès significatifs. Il a réalisé de grandes performances grâce à des hommes et des femmes, qui sont dévoués, qui nuit et jour, parfois au péril de leur vie, apportent soin et secours aux populations ».

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