mercredi, mars 29, 2023
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Casamance : L’armée sénégalaise veut mater la rébellion

La faction MFDC, sous la houlette chef rebelle Salif Sadio, est prise à partie par les militaires dans le cadre d’opérations de sécurisation.

Il y a un mois, l’armée sénégalaise avait obtenu la libération de sept de ses hommes détenus par le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Ils étaient pris en otage lors un affrontement en Gambie dans le cadre de la mission Ecomig de la CEDEAO. Quatre autres soldats y avaient même laissé leur vie. Une offensive que le chef d’Atika Salif Sadio et ses troupes vont devoir payer.

En effet, depuis hier dimanche, les militaires ont lancé des opérations de sécurisation des personnes et des biens de la zone 5. « L’objectif principal est de démanteler les bases de la faction MFDC situées le long de la frontière nord. Elle vise également à détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles et à neutraliser toute personne ou entité collaborant avec elles », souligne la DIRPA.

Avant de rappeler que  » les armées restent déterminées à poursuivre ces actions de sécurisation et à préserver à, tout prix l’intégrité du territoire national ». Cela marque ainsi une volonté d’en découdre farouchement avec la rébellion. Dans l’optique manifeste de la mater. C’est ainsi la fin d’une accalmie qui a durée une dizaine d’années. Le processus de négociation va devoir laisser la place au rapport de force.

Une stratégie qui ne semble pas agréer la Plateforme des organisation de la société civile pour la paix en Casamance. Son coordonnateur Henry Ndecky a rappelé, sur les ondes de la RFM, « qu’une solution militaire n’a jamais réglé des problèmes. Cela ne fait que les retarder. Il faut une discussion sincère avec tous les acteurs pour parvenir à une issue durable et pérenne ».

Et de souligner : « Des efforts ont été faits et ils doivent être consolider. Certains croient qu’il n’y a pas de négociations. Cela se fait en fonction des zones comme dans le Nord à Bignona. Rien ne sera possible, si on ne va pas aux négociations. Qu’elles soient élargies ou partielles. L’essentiel est qu’on arrive à mettre fin à la violence, à assurer le bien-être des populations ».

Dans ce sens, « la société civile ne peut qu’inviter à des pourparlers. C’est le seul élément qui vaille. Les deux parties n’ont qu’à se casser la gueule pendant 50 ans, elles finiront par se retrouver autour de la table. A cet instant, la Russie et l’Ukraine sont en train de se battre, mais il y a en cours des négociations. Il s’agit de la même chose au Sénégal. Certaines faction du MFDC sont en discussion avancée avec l’État », selon Henry Ndecky.

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