La situation de l’école sénégalaise est préoccupante. Des organismes, qui œuvrent dans l’Éducation, rappellent à l’Etat sa responsabilité de trouver une solution.
Face à la crise que traverse l’enseignement au Sénégal, la COSYDEP (Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Éducation Publique) demande à l’État d’assumer pleinement son rôle de garant du droit à l’éducation pour tous les enfants. Selon son directeur exécutif Cheikh Mbow, « le système se trouve dans une situation préoccupante et inquiétante. Avec un contexte marqué par des turbulences ». Une intermédiation, une prise en main des choses du Président Macky Sall est plus que nécessaire.
Une discussion autour de tous les points devrait permettre de sortir de ce climat délétère : « les grèves déclenchées par les enseignants, les manifestations des élèves qui ont provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre, le déficit de dialogue pragmatique entre les principaux acteurs, l’imminence des élections syndicales qui absorbent les organisations d’enseignants, les exigences de mise aux normes de l’environnement des apprentissages et de meilleure prise en charge du droit à l’éducation », souligne Mr Mbow.
Sans manquer d’exprimer ses craintes par rapport aux pertes sur « le quantum horaire qui est insuffisant, mais aussi fortement impacté par la Covid-19 et dangereusement menacé par les nombreuses plans d’actions ». Ce dont le gouvernement est sensible, en convoquant ce jeudi « un atelier de recueil des propositions relativement aux questions portant sur le système de rémunération spécifique aux enseignants et sur la demande de création de corps d’administrateurs scolaires dans le secteur public ».
Selon le ministère de la Fonction publique et du renouveau du service public, cette rencontre est le prolongement de la séance plénière de restitution des conclusions au terme des rencontres sectorielles, il y a un peu plus de trois semaines (7 janvier). De ce fait, l’État a réaffirmé « son appel à l’apaisement du climat social et à l’observation des principes et règles régissant le dialogue social, à savoir, notamment, la suspension des plans d’action, pour privilégier la sérénité dans les concertations en cours ».
En effet les nombreuses séances de monitoring, depuis le début de l’année scolaire, autour du protocole d’accord de 2018, n’agréent pas le SAEMS (Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire) et le CUSEMS (Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen Secondaire), qui ont entrepris une campagne de perturbation du système éducatif. Pour amener l’Etat à respecter ses engagements.