A la veille de l’ouverture des classes (ce jeudi 6 octobre) au Sénégal, la hantise des grèves répétées des enseignants habite les parents d’élèves.
C’est devenu une habitude. Comme lors des précédentes, l’année scolaire 2022-2023 au Sénégal est partie pour connaitre des perturbations. Avec le concept retourné : « Ubbi tay, grève tay ». Qui, selon l’ancien président du Groupe parlementaire de la coalition « Benno » au pouvoir, Moustapha Diakhaté, « est une raison fondamentale pour interdire le droit de grève dans la fonction publique enseignante. Pour cela le gouvernement doit faire preuve de courage pour en finir avec la pagaille syndicale et l’abus de droit de grève ».
Avant de souligner : « Un rapport sur l’étude nationale rendu public le démontre. Le document renseigne que, tous les 3 ans, l’école sénégalaise perd l’équivalent d’une année scolaire, à cause de ses mouvements d’humeur. Sans compter leur coût pour le contribuable sénégalais. Les grèves répétitives des enseignants et des élèves gangrènent le système éducatif. Pour y mettre un terme, il y a urgence à amender la Loi fondamentale aux fins d’interdire la liberté syndicale et le droit de grève dans toute la fonction publique ».
Pour Moustapha Diakhaté, « le droit de grève ne doit pas remettre en cause la continuité du service public, qui a aussi le caractère d’un principe considéré. Au-delà de l’école, il y a lieu de s’assurer de l’effectivité du droit aux soins, aux transports, à l’approvisionnement d’hydrocarbures et de l’électricité, aux médicaments, à améliorer les droits des usagers et à répondre aux besoins essentiels des populations (…) La reconnaissance du droit de grève ne saurait avoir pour effet de faire obstacle à l’Etat d’apporter à ce droit les limitations nécessaires ».
