Le Sénégal est prêt à faire face à la propagation du virus de la variole du singe, qui est déjà présente dans sept pays du continent africain dont des voisins de la région Ouest.
La variole du singe est une maladie infectieuse émergente. La transmission du virus se fait par des animaux infectés, particulièrement les rongeurs. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient d’annoncer « près de 1.400 cas signalés dans sept pays africains… ». Il s’agit de Cameroun, République centrafricaine, République Démocratique du Congo, Liberia, Nigeria, Congo Brazzaville et Sierra Leone. Un soutient est planifié « pour renforcer la surveillance et les actions de riposte face à la maladie ».
Le communiqué de l’OMS souligne : « Bien que le virus ne se soit pas étendu à de nouveaux pays non endémiques en Afrique, sa portée géographique au sein des États où des foyers sont apparus s’est élargie ces dernières années. Par exemple, au Nigeria, la variole du singe a été signalée principalement dans le Sud jusqu’en 2019 et, depuis 2020, le virus s’est étendu aux régions du centre, de l’est et du nord du pays. Avec les partenaires, on s’efforce à mieux comprendre l’ampleur et les causes de l’épidémie ».
Le Sénégal ne connaît pas encore de malade de la variole du singe. Mais le ministère de la santé reste sur ses gardes. « Nous prêtons une grande attention à cette épidémie parce qu’elle s’est manifestée dans des zones où on ne s’y attendait comme en Europe et aux États-Unis. Toutes les mesures sont prises depuis que nous avons reçu la notification de l’OMS. Pour alerter, des fiches techniques sont envoyés aux médecins des structures sanitaires de districts et de régions », informe au micro de RFM le Directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye
Avant d’ajouter : « La variole du singe peut arriver au Sénégal, donc il faut se préparer à cela en restant vigilant. Le ministère de la santé a adressé des correspondances au ministère de l’Environnement et du Développement durable qui s’occupent des forêts et des parcs ainsi qu’au ministère de l’élevage. Ensemble, nous sommes en train de tout faire pour ne pas être surpris. Nous avons eu des cas suspects mais après les analyses à l’institut pasteur, nous sommes rassurés ».
Selon l’OMS, « depuis que le Royaume-Uni a signalé pour la première fois un cas confirmé le 7 mai, près de 400 cas ont été signalés dans près d’une vingtaine de pays habituellement non touchés par ce virus ». A en croire la directrice du Bureau régional de l’instance mondiale de la santé Dr Matshidiso Moeti, « L’Afrique a réussi à contenir des épidémies de variole du singe dans le passé et, d’après ce que nous savons du virus et de ses modes de transmission, la hausse du nombre de cas peut être arrêtée ».