Le Sénégal compte déployer tous les moyens pour maîtriser l’impact de la crise en Ukraine sur la disponibilité des hydrocarbures.
Parmi les dégâts collatéraux de la guerre entre la Russie et l’Ukraine : un dysfonctionnement dans l’approvisionnement en hydrocarbures. Une situation à laquelle le gouvernement du Sénégal doit faire face. En supportant le déficit que cela crée pour éviter à la population de vivre le pire. La ministre du pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima explique : « Le baril du pétrole est stable malgré la crise. A 139 dollars US, on était inquiet, mais c’est descendu à 100 dollars US. Pour compenser, il faut 450 milliards F CFA d’ici la fin de l’année ».
Avant de lancer : « En ce moment, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Et même si les choses se compliquent, nous verrons les mesures à prendre. Nous avons d’autres moyens à mettre en œuvre (…) Au cas où le baril venait à augmenter, il va falloir intervenir sur certains secteurs. Par exemple, avec l’électricité, le Président de la République a facilité aux importateurs des produits qui entrent dans la production, tout ce qui est taxe ». L’indisponibilité de carburant aviation à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) préoccupe aussi au plus haut point l’État.
La ministre Sophie Gladima se veut rassurante. « Nous disposons de 4 000 tonnes de kérosène, cela peut tenir pour une semaine. Nous avons fait une commande de 7000 tonnes attendue au début du mois de mai. En plus, la SAR (Société Africaine de Raffinage) doit reprendre ses activités dans la même période et va produire du kérosène ». Tout en favorisant le blocage des prix sur les autres hydrocarbures. « L’État du Sénégal a pris l’option d’accompagner les populations, maintenant nous ne savons pas combien de temps va durer la guerre en Ukraine », dit-elle.
Avant d’ajouter : « La Banque mondiale veut qu’on augmente les prix. Mais la politique du Président Macky Sall est de soutenir son peuple pour qu’il dispose des produits et avec des coûts abordables… L’État est en mesure de supporter la crise, mais nous ne sommes pas en mesure de dire jusqu’à quand. Quand ça va devenir plus difficile, nous parlerons aux Sénégalais ». En leur disant toute la vérité.