Le maire de Dakar a décidé de saisir l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour la validation des contrats de ses nouveaux conseillers techniques.
Les recrutements polémiques du capitaine Oumar Touré et de Guy Marius Sagna seront traités hors des frontières du Sénégal. La mairie de la ville de Dakar a décidé de saisir le bureau de l’Organisation International du Travail (OIT). Pour dénoncer l’État du Sénégal sur « la violation des articles n°111 et 190 » ainsi que « la discrimination, la violence, le harcèlement » que subissent les nouvelles recrues (conseillers techniques) de l’édile de la capitale Barthélémy Dias. En persistant : « J’ai le droit d’avoir des conseillers. Ils sont nommés et ils le restent ».
Une manière de faire comprendre qu’il déchire le décret présidentiel fixant depuis 2020 l’organigramme des collectivités locales. « Trop c’est trop. Quand il faut se battre il faut le faire. Ce sont des citoyens sénégalais, qui jouissent de tous leurs droits civiques et toutes leurs compétences. Que cela déplaise à des gens qui sont en fin de carrière et qui sont dans le désarroi… Ce pays n’appartient pas à une personne. Ça va s’arrêter. Nos conseillers juridiques vont porter le combat à l’international », assène-t-il.
Avant de lancer : « Dans l’organigramme de la présidence, il n’est pas indiqué que le chef de l’État peut avoir 300 conseillers. Ils font ce qu’ils veulent, ce que je leur concède. Mais qu’ils me laissent faire mon travail comme il se doit (…) Pour moi, un décret n’a aucune valeur devant la constitution du Sénégal qui stipule que les collectivités locales ont la libre administration. Donc, il n’y a personne qui peut me dire qu’il faut avoir son aval avant de choisir les membres du cabinet de la mairie ».
Le premier magistrat de la capitale du Sénégal de s’offusquer : « Le capitaine Touré et Guy Marius Sagna sont nés au Sénégal, on veut leur interdire de travailler. Ils n’ont pas détourné de l’argent ni vendus des terrains ». Avant de s’en prendre aussi aux syndicalistes : « (…) Je suis refuse de cotiser dans les centrales syndicales qui ne respectent pas un minimum de décence. Je ne fais pas partie des politiciens qu’on fait chanter ».