samedi, juin 3, 2023
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Mort ce mardi : Imam Ndao, une vie au service de Dieu et de l’humanité

Le célèbre Imam Alioune Badara Ndao a rendu l’âme la nuit dernière des suites d’une maladie. Un grand serviteur de l’islam.

Imam Alioune Badara Ndao est né le 06 mai 1960 à Ndalane Malick (arrondissement Gandiaye, département de Kaolack). Il est le fils de El Hadji Ousmane Ndao qui était un des plus proches disciples de El Hadji Malick SY. A l’âge de 6 ans son père l’envoie avec ses frères à Koki, chez Mouhamad Sakhir Lo où il mémorise le Saint Coran en trois ans. Il retourne chez ses parents avant de revenir pour enseigner les enfants débutants. Une manière de rendre la monnaie pendant deux ans.

Ainsi Alioune Badara Ndao retourne de nouveau à Ndalane Malick puis est envoyé à Ndiaréme au Daara de Serigne Mor Mbaye Cissé. Là-bas, il récrit intégralement deux versions du Saint Coran (Warse et Hafse). Il s’engage, à l’âge quatorze ans, à étudier les sciences islamiques à travers la zone du Saloum : Diamal, Santhie Diamal, Makka Gouye, Keur Bakary… C’est après qu’il revienne à Ndalane pour intégrer ensuite l’Ecole Abdoulaye Niass à Kaolack.

Sa première sortie du pays aura lieu après son admission au concours organisé par la Ligue Mondiale Islamique. Major de ce concours, Imam Alioune Badara Ndao part en Mauritanie pour y subir une formation de deux ans dont les meilleurs sont envoyés en Arabie Saoudite pour parachever leur formation. Il sort deuxième de cette promotion. A son retour, il s’engage à suivre les pas de ses aïeux c’est-à- dire à enseigner la parole de DIEU. Il commence par prendre en main le Daara de son défunt papa.

Quant à sa célébrité croissante, elle vient de ses compétences pédagogiques avérées et de sa maitrise du Saint Coran. Ceci fait connaitre au Daara une expansion fulgurante. Mais les ressources agricoles n’étant plus suffisantes pour son entretien à cause de la rareté des pluies, il décide alors de le transférer à Kaolack en 1991, au quartier de Passoir Ndorong. En 1994, il déménage à Touba Ndorong Ocas à cause de difficultés liées à l’hébergement.

Deux ans plus tard (1998), il s’implante au faubourg de la ville de Kaolack, dans les champs de la famille des Ndour qui dirige ce quartier. C’est là où il demeure jusqu’à nos jours. Son comportement exemplaire, son charisme et son amour pour l’agriculture amènent cette famille à l’octroyer des dizaines d’hectare de terre qu’il exploite avec ses talibés. Son Daara peuplé de plus de cinq cent talibés entretient une partie du marché de Kaolack après les récoltes de pastèque et de manioc.

Cependant, il faut préciser que Imam Ndao travaille avec ses propres moyens qui sont très rudimentaires. Car il n’a jamais reçu de financement de la part du gouvernement ou d’une quelconque organisation. Sur plan social, son œuvre est immense. Grâce à ses démarches auprès de l’autorité scolaire compétente, l’ouverture d’une franco-arabe est effective dans son quartier. Et quand l’Etat s’était confronté à des problèmes d’espace pour la construction de cette école, il lui a cédé gratuitement un terrain de 3600 m 2.

Son expertise amène la Ligue des Imams et des Prédicateurs du Sénégal (LIPS) à mettre à jour un plan de développement local pour faire sortir les populations de la pauvreté. Ainsi, après chaque sinistre (inondation ou incendies), Imam Ndao rassemble ses paires pour récupérer des dons pour secourir les sinistrés. Comme exemple, citons l’incendie du grand marché de Kaolack, les neuf villages brûlés dans le Saloum, d’importants dons, en nourriture et en espèces, distribués aux populations…

L’octroie gratuitement de plus de deux cent parcelles à de nécessiteux sénégalais qui sont devenus actuellement ses propres voisins. Il faut préciser aussi que depuis sa création, l’Ecole Franco-Arabe El Hadji Ousmane NDAO qui porte le nom du défunt père de Imam NDAO a toujours fait 100% de réussite à l’entrée en sixième et au CFEE. Il est célèbre de par ses activités qui se résumaient à l’enseignement du Saint Coran et des sciences islamiques, à la culture d’immenses champs et à l’occupation d’affaires sociales.

Il était l’un des plus proches disciples de Elhadji Malick SY. C’était un ami intime de El hadji Oumar NDAO de Darou Salam et de El Hadji Younouss Dème de Ndiaye Counda. De son vivant, beaucoup d’autorités politiques et administratives du Sénégal le rendaient visite pour ses prières. Parmi eux, nous pouvons citer Maître Abdoulaye Wade, le Professeur Iba Der Thiam et tant d’autres. Pour rappel, il avait été arrêté pour apologie du terrorisme en octobre 2015. Avant d’être acquitté après trois années d’emprisonnement. Paix à son âme !

(Source Internet)

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