Les plantes pour avoir une meilleure santé. C’est ce que le chercheur Serigne Gora Sèye démontre dans son livre « Naturmede », qui sera lancé la semaine prochaine.
La cérémonie de dédicace de « Naturmede » (tome 1) aura finalement lieu le mercredi 3 novembre prochain à Dakar (Sénégal). Un livre écrit par le chercheur-phytothérapeute, Serigne Gora Sèye dont la réflexion a porté sur le triptyque : médecine, santé et nature. Il s’agit en résumé d’un exposé qui met en exergue « l’histoire des plantes en passant par sa relation intrinsèque avec l’homme ainsi que l’islam et leur diversité. Cela montre qu’elles peuvent être une issue non négligeable à certains faits sociaux et maladies (addictions, drogue, infertilité, hémorroïde, diabète, tension, arthrose, nerfs sciatiques…) ».
Selon l’auteur, la santé est un problème mondial. Et son œuvre vise à établir que « la solution ne se trouve nulle part que dans la nature. Le titre Naturmede est original, ça veut dire la nature comme remède. C’est la seule chose qui peut soigner l’être humain qui est un de ses composants. On peut tout faire avec les plantes. Il n’y a pas une seule qui n’a pas des vertus thérapeutiques (…) Tous les molécules utilisés dans la médecine moderne ont leur origine dans les plantes », indique Serigne Gora. En soulignant que la prolifération de nouvelles maladies est due à l’alimentation, parce que la nature a été transformée avec l’utilisation massive de produits chimiques.
Autrement dit, « l’organisme humain a besoin de produits naturels. Si on intègre cela dans notre consommation de tous les jours, on est sain et on aura une longue vie ». Un véritable plaidoyer pour la nature, plus particulièrement pour la médecine dite traditionnelle qui donne des résultats probants. Une efficacité prouvée. « Les résultats sont extraordinaires et spectaculaires sur beaucoup de maladies. Pour exemple, dans mon cabinet Bio Keneya, nous avons des assistantes et des experts qui évaluent pour chaque maladie traitée le pourcentage de réussite en vue de sa guérison » confie-t-il.
En précisant, dans la foulée, que ce qu’on appelle maladie chronique comme le diabète, la tension ou autre ne guérit pas. Contrairement à ce que certains herboristes font croire. « Quand on soutient pouvoir soigner une maladie chronique, c’est parce qu’elle ne sait pas. Il faut plutôt dire qu’on peut la traiter et permettre à une personne atteinte de vivre pendant de longues années comme si elle était bonne santé. Le diabète ou la tension en tant que maladie n’est pas grave, mais ce sont les complications qui font qu’elle peut être dangereuse. Car il s’agit de maladie cardio-vasculaire ».
« Naturmede » fait un large focus sur la multitude de plantes existantes à travers le monde. En consacrant une place importante à la pastèque (khale en wolof), une espèce des herbacés de la famille des cucurbitacées, originaire de l’Afrique de l’Ouest. Cela pour ses bienfaits contre le diabète. « Elle diminue le cholestérol, nettoie le sang alors c’est un fruit sucré. En réalité, cette sensation sucrée, ce n’est pas du sucre », révèle Serigne Gora Sèye. Sans manquer de rappeler l’importance de la posologie pour espérer obtenir le résultat escompté.
D’ailleurs, le dosage, le séchage, le broyage ainsi que la composition font chacun l’objet d’un chapitre pour montrer que la médecine bio tend vers une industrialisation. Sur la dangerosité des plantes, le phytothérapeute défie ceux qui disent qu’elles détruisent les reins, le foie ou donnent l’insuffisance rénale, d’en citer une seule. « Maintenant, il y a les charlatans, le surdosage et l’automédication qui peuvent créer des difficultés (…) Il ne faut pas sous-estimer ce qu’on fait en Afrique » soutient-il.