Le chef de l’État du Sénégal, Macky Sall, croit qu’il y a une nécessité de repenser la gestion du système de santé.
Malgré les investissements importants de l’État ces dernières années, « les accidents, les incidents et les dysfonctionnements récurrents constatés dans les cliniques privées et établissements publics révèlent l’urgence de moderniser nos hôpitaux et de transformer la gestion de notre système de santé ». Un constat fait par le Président Macky Sall qui a encore demandé, en Conseil des ministres ce mercredi, un point complet « sur la situation exhaustive des services et l’évaluation primaire de la gérance ». En attendant la disponibilité des rapports d’enquête et de missions d’audit.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a d’ici la fin de ce mois de juin pour définir « les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure, en veillant notamment à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire (évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés) ; l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence… ».
Cela prend également en compte l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en considérant la dette et la facturation maîtrisée des prestations. Ainsi que la bonne gouvernance et aux performances des structures. La nouvelle patronne du secteur de la santé Marie Khémesse Ndiaye est invitée « à engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins, la qualité de la formation pour le recrutement de personnels professionnels ».
Il est annoncé la mise en place à la Présidence d’un comité stratégique de suivi des réformes et des processus de transformation du système de santé. Tout comme un audit général des écoles de formation (publiques et privées) dans le secteur qui sera piloté par le ministre de l’Enseignement supérieur avec la collaboration de toutes les parties prenantes.