La société de production et de distribution de l’eau potable au Sénégal va connaître deux jours d’arrêt de fonctionnement en début de semaine prochaine. Les travailleurs durcissent le ton et entament le combat avec la Directrice générale, Mme Jany Arnal.
Le mutisme de la Direction générale de SEN’Eau, face aux nombreuses revendications, pousse les travailleurs à se radicaliser. « Avec l’échec des pourparlers en interne et au niveau étatique, nous avions décidé de déposer un préavis. Cela a été fait depuis le 23 juin. Il expire ce samedi et à la suite de l’assemblée générale tenue hier, nous avons retenu unanimement d’aller en grève pour 48 heures (2 jours) renouvelables à partir de lundi prochain », confie un délégué du personnel sur les ondes de la RFM.
Pour exposer leurs desiderata, les agents avaient produit un mémorandum dont le point nodal est l’augmentation des salaires à hauteur de 40 %. « C’était bien avant l’arrivée de la SEN’Eau avec qui nous devions discuter. De ce fait, nous avons attendu plus de deux ans pour donner un peu de temps afin de pouvoir s’occuper de cette réclamation. Malheureusement nous nous sommes rendus compte que la Direction générale n’affiche aucune volonté allant dans le sens de la satisfaire », souligne le syndicaliste.
Avant d’informer que, depuis l’installation de la SEN’Eau au Sénégal en janvier 2020, « les difficultés n’ont pas cessé de croître dans l’entreprise à cause de la mal gouvernance et des mauvaises orientations. Les travailleurs sont laissés pour compte et ne se retrouvent pas dans ce qui se fait ». Et de lister les récriminations : « Anéantissement de l’expertise locale au profit des experts du Groupe SUEZ, la précarisation de l’emploi avec la généralisation des contrats de stage et les bénéficiaires sont mis dans des conditions inacceptables ».
Il y a également « la médecine d’entreprise qui est en train de « souffrir », sans oublier les moyens matériels qui font défaut et empêchent d’exercer correctement le travail ».