L’entrepreneur sénégalais et conférencier international Thione Niang s’est indigné de la mort en garde à vue de François Mancabou, l’ancien garde du corps du docteur Cheikh Tidiane Gadio, sur fond de soupçons d’accusations de terrorisme. Diantbi.com vous propose in extenso sa sortie sur cette affaire qui défraie la chronique au Sénégal en mettant au banc des accusés les forces de de police sénégalaises.
« Je suis attristé par le décès de François. Je ne pouvais pas me retenir en écoutant sa femme. Ceci parle fondamentalement à l’âme centrale de notre nation. Nous avons besoin de justice pour François. Nous devons tous nous engager à lutter contre l’injustice partout où nous la trouvons, y compris en vous-même. Les droits de chacun devraient être protégés. Personne ne devrait détourner le regard.
Ça pourrait être moi, ou vous ou n’importe quel membre de votre famille. Il est inacceptable pour nous d’accepter la vie d’un Sénégalais emporté sans conséquences graves et enquêtes. Nous ne pouvons tolérer ou fermer les yeux sur l’injustice et l’exclusion sous quelque forme que ce soit. Combien de personnes doivent mourir sans enquête sérieuse jusqu’à ce que nous la réparions ? Combien ? Qui est le prochain ?
La façon dont nous traitons notre propre peuple dans notre système carcéral et dans nos cellules de prison est inhumaine et il faut s’y attaquer sérieusement. C’est honteux pour un pays comme le Sénégal de continuer à accepter cela. Les voix qui appellent à la fin de la mort insensée sans autre enquête doivent être entendues.
Comme le Dr Martin King l’a dit à juste titre « L’injustice partout est une menace pour la justice partout dans le monde. Nous sommes pris dans un réseau inéluctable de mutualité, lié dans un seul vêtement du destin.
Tout ce qui affecte directement l’un d’entre eux affecte tous indirectement. » J’appelle notre système judiciaire à faire leur travail et toutes les organisations de défense des droits de l’homme localement et international pour réclamer justice pour François. Sa vie compte aussi. Assez c’est trop »
