Le Train Express Régional (TER), qui va rouler entre Dakar et Diamniadio, entame ses activités commerciales au sortir de la cérémonie de lancement.
Cette fois, c’est la bonne. Le Président Macky Sall a procédé ce lundi (27 décembre 2021) à Inauguration officielle du Train Express Dakar (TER). Une cérémonie qui sera suivie de sa mise en service avec une gratuité (sur réservation) pour les 15 premiers jours. Un moyen de locomotion moderne conçu pour régler la problématique du transport de masse avec 15 trains (565 passagers pour chacun) avec 115 000 usagers par jour, le confort (1er et 2ème classes), la régularité, la rapidité, la mobilité (14 gares et haltes), la sécurité et la sûreté avec la gendarmerie nationale.
Ce qui fait dire au chef de l’État : « Nous poursuivons notre marche résolu dans le sens de l’histoire et le temps de l’action. Il est bon de rappeler que la vision à la base de ce projet emblématique se trouve dans l’acte 1 du Plan Sénégal Émergent (PSE). Elle part du constat qu’avec moins de 0,03 % du territoire national la région de Dakar concentre plus de 25% de la population et plus de 70% de l’activité économique, l’essentielle du parc automobile et enregistre 40 000 nouvelles immatriculations par an. Alors même que la localité ne dispose pas d’un système de transport fiable et prévisible ».
Il fallait ainsi relever trois défis majeurs : « Décongestionner Dakar et sa banlieue, offrir en plus de l’autoroute un autre moyen de relier plus rapidement la capitale à la ville carrefour Diamniadio et l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), assurer une meilleure fluidité du trafic vers l’intérieur du pays en conformité avec notre politique d’équité territoriale. En sommes, il s’est agi de penser et de passer à une nouvelle ère de modernité du transport réglant les problèmes d’aujourd’hui et anticipe sur ceux de demain, qui seront plus compliqués et les solutions seront plus coûteuses ».
Pour le chef de l’État, « gouverner, c’est prévoir, vouloir le meilleur pour son pays, ses populations, les générations actuelles et futures. La cause de l’option pour un train moderne équipé de technologie de dernière génération. Il a fallu voir grand et joindre l’acte à la vision. On ne peut rien accomplir de grand si on voit toujours petit ». La réalisation du projet « a mobilisé une ingénierie technique, financière, sophistiquée et exigeant plusieurs acteurs intervenants dans des domaines différents ». Le TER a nécessité plus de 25 millions d’heures travaillées, 7 millions m3 de mouvement de terre, 300 000 m de rails, 300 000 m3 de ballast, 125 000 m3 de bétons et 20 800 tonnes d’acier.
Son coût est estimé à 780 milliards F CFA dont 238 milliards F CFA de l’État du Sénégal et d’emprunts faits auprès de partenaires comme la France (235.3 milliards F CFA), la Banque Islamique de Développement (BID, 195.6 milliards F CFA), la Banque Africaine de Développement (BAD, 111 milliards F CFA) et la BIDC de la CEDEAO qui va contribuer pour la seconde phase. Avec l’extension du TER jusqu’à Diass et la commande de 7 trains dans le but de porter le parc à 22 appareils. « Quand on veut des infrastructures de développement, il ne faut pas plafonner ses ambitions », croit le Président Macky Sall.
Le projet, informe-t-on, a généré 4 119 emplois directs, 1 637 indirects dont la quasi-totalité est occupée par des jeunes. Pour l’exploitation, ce sont 900 personnes qui sont recrutées sur la base du mérite, de leur compétence. « Leur savoir-faire permet de faire rouler le Train Express Régional… J’ai eu à dire, dès le départ, à la SETER de n’accepter aucune pression politique. Que personne ne l’exige de prendre un tel », martèle le Président. Avant d’exhorter les membres du gouvernement à prendre le TER en allant à Diamniadio (sphère ministérielle). Et de s’engager à le faire souvent.
