Trois mois après le lancement du Train Express Régional (TER), le ministre des transports Mansour Faye se réjouit de l’intérêt suscité par le projet auprès des populations de Dakar, capitale du Sénégal.
Au 100ème jour depuis la mise sur les rails du TER (Train Express Régional), le gouvernement dresse un bilan positif avec en moyenne 50 000 passagers au quotidien (total 5 500 000) pour 3 milliards F CFA en recettes. « La tendance est haussière. Les demandes d’abonnement augmentent ainsi que l’affluence aussi, mais il y a des contraintes au niveau des gares, les parkings aussi posent des difficultés. Nous sommes en train de voir les solutions à apporter », a dit le ministre des transports Mansour Faye, lors d’une rencontre avec la presse ce matin.
A l’en croire, les Dakarois sont en train de s’approprier le TER. Mieux, « nous sommes dans nos objectifs… Des études en 2004 ont montré que nous perdions 1 000 milliards F CFA par an pour des questions liées à la mobilité urbaine. Avec le TER articulé au BRT (Bus Rapid Transit), à la restructuration du réseau, cela va rapporter. L’État a donc pris la bonne option. Surtout que de la première analyse de l’offre de la SETER (société d’exploitation) qui a été challengée, nous avons fait gagner à l’État plus de 92 milliards de F CFA ».
Comme tout service public, le TER est en principe un projet déficitaire. Mais cela tranche avec l’argumentaire du ministre : « Il ne le sera pas en réalité, parce que le modèle financier qui est mis en œuvre montre que quand nous arriverons à la 5ème année, il ne peut pas théoriquement être déficitaire… Nous faisons tout pour satisfaire les usagers. Lorsque nous allons atteindre les 115 000 passagers jour, avec les 15 train sur la deuxième phase et le temps de fréquence réduit, on verra qu’il a une rentabilité économique ».
Le ministre Mansour Faye a, dans la foulée, informé que c’est le contrat de pré-exploitation qui est en cours avec la SETER, une filiale de la SNCF (Société Nationale des Chemins de fer Français) créditée d’une grande expérience dans ce domaine. « Les négociations sont quasiment terminées. N’eut été le changement de directeur au niveau de la SETER, le contrat est déjà signé. Nous sommes en train de finaliser en attendant d’avoir un retour ». En soulignant que toutes les recettes générées sont reversées au Trésor public.
La SNCF se charge de la gestion du TER pour une période de 5 ans. La prestation est payée par Sénégal, détenteur de 34% du capital de la SETER qui par ailleurs emploie 900 personnes dont seulement une vingtaine d’étrangers. « Donc, une partie des montants qui sont versés à l’exploitant revient à l’État. Et au terme du contrat, nous allons apprécier », souligne le patron du département des transports.