Le DUC ne participera pas au « Final Eight » de l’édition 2022 de la Basketball Africa League (BAL). L’équipe de l’université de Dakar a terminé à la dernière place du classement Conférence Sahara.
Le Sénégal ne sera pas représenté à la phase finale de la Basketball Africa League (BAL) en mai prochain à Kigali (Rwanda). Après une 8ème place lors de la précédente édition (2021 avec l’AS Douane quart de finaliste), le Dakar Université Club (DUC) cale à l’étape des Conférences (1er tour). Et le bilan est peu flatteur : quatre défaites contre une victoire ainsi que le bonnet d’âne du tournoi Sahara, qui s’est déroulé au « Dakar Arena » (5-15 mars). Devant les fans de la formation « Jaune Noirs ».
La preuve que les clubs sénégalais sont loin d’être suffisamment outillés pour briller sur la scène du basketball continental qu’ils avaient cessée de fréquenter durant les quinze dernières années. Donc le retour au plus haut niveau ne pouvait donner que ce résultat. Il faut un temps de rodage pour arriver à la performance. Le meneur international Bamba Diallo, opine : « La plupart des équipes que nous avons rencontrées avaient l’expérience de cette compétition. Alors qu’au DUC, j’étais le seul à l’avoir déjà disputée ».
Un manque qui a son importance. Le coach Parfait Adjivon des « Etudiants » confirme : « Nous avions en face des clubs avec de grands joueurs. Même si nous avons réussi à faire jeu égal avec eux, il y a certains détails qui ne pardonnent pas à ce niveau : les lancers francs manqués, les rebonds perdus, les turnovers, l’inefficacité à l’intérieur… Nous n’avons pas pu gérer nos défaites, cela nous a mis de la pression », lance le technicien au sortir du dernier match de poule contre AS Salé du Maroc (86-91), hier soir.
Le DUC se devait de gagner (au minimum) par un écart de 13 points pour passer. Mais la marche était très haute. « Nous avons tout essayé, mais c’était difficile », reconnaît Parfait Adjivon. Son meilleur scoreur dans cette partie Bamba Diallo (30 points) renchérit : « Nous n’avons pas fait de mauvaises prestations. Les couleurs du club ont été bien défendues. Cependant, nous nous sommes inclinés sur les deux premiers matchs qui étaient abordables (contre SLAC de Guinée : 70-85 et CFD Beira du Mozambique : 98-92). Cela nous a finalement coûter cher ».
La formation estudiantine n’a pas été victime que de ses faiblesses dans le jeu. Elle a aussi répété les erreurs commises par sa devancière AS Douane au niveau du recrutement et du management des joueurs. « Il y a eu des écarts de comportement relatifs à la difficulté de gérer un groupe de personnes, qui viennent divers horizons. Cela est normal, car ils sont des compétiteurs et tous ne peuvent pas jouer. On peut comprendre la frustration de certains. On connaît cela dans tous les clubs du monde », argumente le coach.
Avant de lancer : « Pour dire vrai, nous ne sommes satisfaits de nos recrues… Nous n’avions pas pu nous rendre aux États-Unis pour le Combine (session de recrutement de joueurs organisée par la BAL) à cause de la Covid-19. Nous étions obligés de le faire à travers des vidéos. Et là, vous n’avez aucune idée du caractère du joueur. L’autre problème est qu’ils arrivent 4 jours avant la compétition. Malgré qu’ils soient des pros, c’est impossible de pouvoir assimiler les schémas de jeu, la philosophie de l’entraîneur ».
Si le DUC peut se réjouir des prestations du meneur américain Hameed Tariq Ali, par contre les intérieurs Chadrack Lufile (Congolais-canadien) et Jordan Aboudou (Français) n’ont pas été à la hauteur des attentes. « C’est la réalité mais il y a de quoi être fier de l’équipe qui a produit du beau jeu. Cette expérience va nous permettre de grandir. Nous avons beaucoup appris. Il faut faire une évaluation objective », dit Sir Parfait Adjivon qui a laissé perler des larmes après l’élimination de son équipe.
Explication : « Si j’ai mal, c’est par rapport au public qui nous n’a jamais lâché, à mes collègues entraîneurs locaux qui m’ont beaucoup soutenu et aux efforts que les autorités de l’université ont consentis. Toutes les conditions de performance étaient réunies. Nous sommes entrés dans cette aventure avec beaucoup d’espoirs de se qualifier, malheureusement ça s’arrête là. C’est amer ! Nous allons en tirer les conséquences et nous battre pour revenir à la BAL. Sachant que ce ne sera pas facile, le championnat local est relevé ».