Pour sa première campagne avec les Lions du basketball, le coach Boniface Ndong est parvenu à maintenir l’équipe sur le podium continental. Une bonne performance dont il se réjouit. Tout en tirant son chapeau à ses joueurs.
Est-ce que c’était difficile de remobiliser psychologiquement vos joueurs après la demi-finale perdue ?
Ce n’était pas difficile. Les joueurs sont des professionnels qui savent c’est quoi la haute compétition. Néanmoins avant le match (contre Cabo Verde), j’avais un peu de doute. Je ne croyais pas que certains joueurs s’engageraient autant. Dès la première minute de jeu, chacun s’est comporté en grand sportif, malgré la défaite d’hier (contre Côte d’Ivoire en demi-finale). Ils ont respecté l’équipe adverse, ils se sont battus comme des Lions et ont assuré ce match. Félicitation à tout le groupe, à la fédération, au ministre des sports, à l’Etat du Sénégal, aux supporters. Je sais qu’ils sont déçus, mais c’est la loi du sport. Je suis très fier de ce que nous avons fait.
C’est votre première expérience en tant que head coach. Quel bilan personnel tirez-vous de cette compétition ?
Je sais que j’ai beaucoup appris. Ce n’est pas facile d’être head cocah (entraineur titulaire). La dernière équipe que j’ai entrainé, c’était des jeunes de 14 ans (à Malaga en Espagne). Mais je me préparais et je crois avoir été à la hauteur. Malheureusement, nous avons une équipe avec de jeunes joueurs. Par exemple lors du match d’hier (contre la Côte d’Ivoire), nous l’avons préparé à la perfection. Il n’y a rien que l’adversaire a montré qui nous a surpris ou nous a fait sortir de notre système de jeu. Mais nous n’avons réussi à mettre beaucoup de paniers à trois points. Pourtant, ce qui est une chose rare, le Sénégal est la meilleure équipe sur les shoots primés et nos tireurs sont à leur premier Afrobasket. Alga Ndiaye est toujours au Collège (championnat universitaire des Etats-Unis).
« Je suis très fier de ce que nous avons fait »
Cela a été un facteur déterminant ?
Je crois que la pression et le fait de n’avoir pas eu la chance de participer au tournoi préolympique de Belgrade (en Serbie au mois de juin dernier), de jouer des matchs (amicaux) contre des sélections de haut niveau, ont été déterminants. C’est très facile pour nos jeunes joueurs de gagner beaucoup de confiance et de la perdre d’un coup… Je suis fier. Je sais que nous avons été bons. Nous avons montré un joli basketball. Mais avec des jeunes de 22, 23 ans, ce n’est pas évident. Personnellement, j’ai beaucoup à apprendre, néanmoins je suis satisfait de ce que j’ai fait.
Est-ce que vous aspirez à continuer avec cette équipe du Sénégal ?
L’avenir dépend de la Fédération de basketball. Vous savez au Sénégal, comme certains ont eu à me rappeler, nous avons connu 13 sélectionneurs au cours des dernières années. J’aime mon pays. Le coach Desagana Diop et moi, nous avons dit que… C’était dur, car je n’ai pas eu de repos. Là, je retourne (aux Etats-Unis) et je vais continuer sur mon travail (à la franchise de Denver Nuggets en NBA). Mais si c’était à refaire, je n’hésiterais pas. Parce que je suis trop content de mes joueurs.
(Conférence de presse)