L’arbitre du match Tunisie-Mali (poule F), Janny Sikwaze, s’est tristement illustré en sifflant deux fois la fin de la partie avant la 90ème minute de jeu. Un coutumier des erreurs d’arbitrage scandaleuses.
Première fausse note de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : la prestation honteuse de l’arbitre Zambien Janny Sikwaze (41 ans) lors de la rencontre Tunisie-Mali, pour le compte de la poule F. Il est malheureusement l’« homme du match » pour avoir mis fin à la partie avant l’épuisement des 90 minutes du temps réglementaire. Alors que les Aigles maliens menés au score par 1-0. Un fait rare qui vient entacher l’image et le niveau de l’arbitrage africain, souvent dénigré sur le continent et l’international.
Pour faire respecter les règles du jeu, il a été procédé à son remplacement et de faire revenir les équipes sur la pelouse afin de terminer partie (15 secondes restants + temps additionnel au minimum 5 minutes). Une décision que les Maliens ont acceptée contrairement aux Tunisiens, considérants que le mal était déjà fait. En effet, le comportement de Mr Sikwaze est inexplicable. Surtout cinq minutes auparavant, il avait sifflé la fin de la partie (85ème). A cette bourde monumentale, s’ajoutent certaines mauvaises appréciations.
Pourtant, l’homme n’est pas à ses débuts. Il est à plus 20 ans d’exercice sur les terrains et à sa sixième participation à une CAN. Mieux, la commission des arbitres de la Confédération Africaine de Football (CAF) lui accordé (à chaque fois) sa confiance pour « diriger les matchs à haute tension ». En 2017 au Gabon, il était désigné pour le quart de finale Sénégal – Cameroun puis la finale Égypte – Cameroun. Sans compter les finales de compétitions des clubs et récemment le choc Côte d’Ivoire – Cameroun en éliminatoires du Mondial 2022.
Un beau parcours, mais ce n’est pas cela que le monde du football retiendra (désormais) du Zambien. Il a montré qu’il n’est plus à la hauteur pour officier dans une compétition de ce niveau. Surtout que depuis 2018, Janny Zikwaze a commencé à perdre sa lucidité. Des erreurs d’arbitrage lors d’une demi-finale de la Ligue des Champions (Primeiro de Agosto d’Angola contre Espérance de Tunisie) lui avaient valu une suspension provisoire de toute activité liée au football décidée par le Comité de Discipline de la CAF.
L’instance dirigeante le soupçonnait « d’avoir enfreint les articles 82, 136 et 152 du Code Disciplinaire. En plus d’être accusé de corruption ». Sauf que cette affaire n’a pas connu de suite. Sur le plateau de Canal+, le chroniqueur Nabil Djellit confirmait que la réputation du Zambien est souillée par « de nombreuses décisions nébuleuses sur des matchs qu’il a officié ». Comme ce fameux match de barrages Coupe du Monde 2014 entre l’Algérie et le Burkina Faso. A l’époque, on parlait de corruption et d’une radiation par la FIFA.