Le coup d’envoi de la CAN sera donné cet après-midi au Cameroun, le pays hôte qui promet un spectacle de haute facture. Malgré la présence incommodante de la Covid-19.
La 33ème Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football s’ouvre ce dimanche à Yaoundé (stade Olembe). La deuxième édition organisée par le Cameroun (9 janvier – 6 février), 50 ans après. Elle regroupe 24 équipes (un record) réparties en 6 poules. Cinq localités vont abriter les matchs, qui se joueront sur 6 stades, mais dans un contexte particulier de pandémie. La covid-19 sera l’autre adversaire des équipes, qui n’ont pas la certitude de pouvoir compter à chaque sortie sur leurs meilleurs éléments.
Cela a d’ailleurs fini d’installer la polémique autour de la fiabilité des tests. La Confédération Africaine de Football est soupçonnée par le Burkina Faso de « manipuler les résultats » en faveur du pays hôte Cameroun, son adversaire de cet après-midi (16 h) pour le match inaugural de la compétition. En effet, neuf membres de la délégation (5 joueurs et 4 techniciens) ont été testés positifs. « C’est un scandale. Il faut revoir l’organisation », crie le capitaine des Étalons Bertrand Traoré.
La tension monte déjà avant la confrontation sur le terrain pour le titre de cette édition 2021 (décalée à cause du coronavirus), qui sera très disputée avec près de dix pays capables de soulever le Graal. L’Algérie, détentrice du trophée et meilleure équipe du continent (dans le jeu et les performances), reste naturellement la grande favorite. Les Fennecs seront seuls contre tous. Selon les spécialistes, « ils ont les atouts offensifs, sont capables de hausser leur niveau, de s’adapter même s’ils prennent plus de buts comparativement en 2019 ».
Sénégal : Kalidou et Edouard risquent de rater le premier match
L’autre gros morceau est le Sénégal, finaliste de l’édition précédente et n°1 africain du classement FIFA depuis près de 3 ans. La bande à Sadio Mané est si près d’écrire la plus belle page de l’histoire du foot sénégalais à la quête d’un premier sacre. « Qualifiés « d’éternel loser », les Lions espèrent mettre fin à la malédiction. L’attente est immense du côté de la population », écrit un site spécialisé en sport. Pour son match contre le Zimbabwe ce lundi, le capitaine Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy et Famara Diédhiou, « covidés », risquent d’être absents.
Le Cameroun, qui abrite la CAN, est un potentiel vainqueur de cette coupe que les Lions Indomptables ont soulevé à 5 reprises. Mais jamais sur leur propre sol. Ils ont là une belle opportunité et ont les ressources pour y parvenir. Beaucoup de joueurs de la sélection évoluent dans le haut niveau du football mondial. L’Égypte avec sa star planétaire Mohamed Salah est très attendue. Seule nation du Nord à avoir remporté une CAN organisée en Afrique noire. Le Mali a aussi les moyens d’aller au bout.
Les derniers résultats montrent que les Aigles ont une équipe solide et équilibrée : bonne défense et bien dotée dans l’entrejeu. Tout comme la Côte d’Ivoire qui dispose d’un effectif riche en talents, beaucoup de joueurs de renom dans tous les compartiments. Les Éléphants ont une attaque capable de faire exploser n’importe quelle défense. Le Maroc et le Nigeria comptent des absents de taille, mais il faudra faire avec eux. Le Ghana, qui paraît instable, peut surprendre agréablement ses fans.
Cette campagne du football africaine est l’une des plus ouverte ( sur le plan du jeu) et promet du beau spectacle. Ainsi qu’un engouement populaire. Malgré les menaces d’attaques terroristes des séparatistes ambazoniens dont l’État du Cameroun doit faire face dans les localités de Limbe au Sud-Ouest) et Douala sur le littoral. Le Boko Haram pourrait aussi profiter de l’occasion pour se signaler dans le Nord. L’aspect sécuritaire est donc un enjeu majeur pour le COCAN et la CAF, en plus de la réussite sportive.
