Un forum sur la problématique du financement du sport en Afrique se tient à Dakar ce week-end. L’objectif est de trouver des solutions pour sa contribution au développement du continent.
La structure SICOM, spécialisée en management, évènementiel, communication, marketing, organise la première édition du Forum International du Sport en Afrique (FISA), ce samedi 4 décembre 2021 à l’hôtel Fleur de Lys (Point E). Les experts des instances et organismes continentaux (FIBA, CAF, NBA, ACNOA, UEMOA, CAB…) sont attendus dans la capitale du Sénégal, Dakar, pour échanger autour de la problématique du financement des évènements dans nos pays. Il s’agit d’examiner leur impact financier et sociétal ainsi que d’élaborer des esquisses sur les nouveaux produits, le marché ou l’industrie du sport.
Selon le patron de SICOM Latdior Masseck Diop, « cet évènement se veut une grande rencontre de réflexion où toute l’élite managériale du sport mondial va partager avec un public hétérogène pour un enseignement, un échange, afin de montrer la meilleure voie aux institutions étatiques, gouvernementales, fédérales, associatives, spécialistes-experts, pratiquants, administratifs, gestionnaires, cabinets, agences, journalistes, chercheurs, étudiants, passionnés établies en Afrique et dans la diaspora ». Car, le sport occupe une place majeure dans l’économie internationale.
A l’en croire, « son industrie pèse près de 1.200 milliards d’euros (786 milliards F CFA), soit 2% du PIB mondial. Cependant, en Afrique, il ne contribue pas aux ressources du continent qu’à hauteur de 0.5 % du PIB. Des systèmes institutionnels dédiés au sport jugés encore trop « faibles », des manques de financements et d’infrastructures ou des mauvaises gestions, peuvent en partie en être la cause. Mais le sport offre de grandes opportunités, que l’Afrique doit saisir, en misant sur des stratégies publiques plus appropriées et des modes de financement plus conséquents et adaptés ».
Avant de souligner que l’essor de l’industrie du sport est synonyme d’investissements et de retombées économiques importantes. « Ce qui représente un véritable enjeu pour le développement de l’Afrique. L’exemple du Mondial FIFA 2010 en Afrique du Sud (une première sur le continent) illustre l’impact et les opportunités qu’offre le sport. L’État sud-africain, en dépensant 3 milliards dollars US (1650 milliards F CFA) dans les infrastructures, dont 1.29 milliard dollars US (710 milliards F CFA) subventionnés par la FIFA, a permis une relance économique de 6 milliards dollars US (3300 milliards F CFA) sur le long terme », informe-t-on dans le document de présentation de l’évènement.
En insistant sur le fait que le sport entraîne un développement social à travers les investissements et la création d’emplois. « Il permet d’engendrer des mutations profondes des environnements éducatifs tels que les centres sportifs et les activités socio-éducatives, qui s’avèrent être une stratégie de développement efficace, favorisant l’inclusion et la cohésion sociale. Cependant, malgré les politiques sportives mises en place dans certains pays africains, il y a des obstacles importants comme le manque de coordination, de moyens et de financement ».
Parmi les panélistes de ce FISA Dakar 2021, le Pr Mor Gassama, économiste et enseignant à l’INSEPS de Dakar, animera le premier thème « Impact financier et sociétal des évènements sportifs en Afrique ». Ainsi que le Guinéen Omar Camara Sampil qui va traiter le second thème « Les nouveaux produits, marchés et industrie du sport en Afrique ». L’initiateur Latdior Diop annonce « une dizaine d’invités étrangers et plus de 200 participants à cette journée ». La présence du ministre des sports Matar Ba, de la maire de Dakar Mme Soham El Wardini, du président du CNOSS Mamadou Diagna Ndiaye sont espérés.