Le coach Aliou Cissé ira à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football sans trop de pression. L’objectif assigné par la Fédération sénégalaise dans son nouveau contrat, c’est contre toute attente une qualification au Mondial 2022.
On a maintenant compris pourquoi la reconduction du sélectionneur des Lions Aliou Cissé, pour deux ans, s’est faite en catimini. Une cachotterie avec pour finalité de signer un contrat sans objectif… de gagner. La seule exigence de la Fédération sénégalaise football (FSF), c’est une qualification à la Coupe du Monde 2022 au Qatar, pour la deuxième fois consécutive. Et la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ? Elle va continuer d’être un fantasme pour le peuple, qui attend inlassablement ce premier sacre.
Le coach Aliou Cissé est clair : « Le Sénégal est en droit de RÊVER d’une Coupe d’Afrique ». Sauf qu’on ne peut pas en faire la principale priorité ni même un objectif intermédiaire. « Je ne vois pas un entraineur qui signe un contrat pour aller gagner. Cela ne se décrète pas. Nous avons envie de gagner, il faudra être fort, avoir un groupe mentalement costaud, être capable de traverser les difficultés comme lors de la dernière édition » argumente tout simplement le technicien.
Comment le président de la FSF Augustin Senghor a pu accepter ce compromis ? De jouer à qui perd gagne. En effet, le coach n’est pas tenu de tirer les conséquences au cas où l’équipe nationale passait à côté de l’essentiel lors de la prochaine campagne continentale à Yaoundé. Même si (dans un scénario catastrophe) les Lions se faisaient éliminer dès la phase de poule. Il est difficile de croire que la Fédération puisse donner un blanc-seing à Aliou Cissé. Et cela, en reléguant au second plan l’intérêt général.
Ce qui justifie sans doute l’absence de communication et de transparence dans la gestion de ce dossier. A ce propos, le journal spécialisé Record révélait que « les nouvelles équipes du Comité exécutif et du Comité d’urgence n’ont pas été officiellement saisies d’une quelconque prolongation de contrat. Et l’on ne sait pas si le président de la FSF s’est entretenu avec les membres concernés pour les informer de la (re) signature du sélectionneur ». Une attitude reprochable sur une question de portée publique.
Même si le président Senghor a tenté de s’expliquer après coup. « C’est une prolongation liée au fait que le foot s’était arrêté au niveau des sélections pendant une année, en raison de la Covid-19. Nous avons voulu le prolonger pour un an, mais nous avons discuté et nous avons dit que c’est plus intelligent d’y aller pour deux ans, afin de couvrir toutes les compétitions. Tout cela pour éviter une autre renégociation s’il arrive à se qualifier pour le Mondial », a-t-il confié en marge du « Sargal » des Lions du Beach Soccer mercredi dernier.
Pourtant la CAN est le meilleur baromètre. Dans la mesure où l’état de grâce est bien terminé pour le coach Aliou Cissé. Après six années sur le banc (bien que les résultats sont positifs), il n’est pas parvenu à imprimer à la sélection nationale une identité. Il continue toujours de se chercher. Face à la difficulté de pouvoir construire quelque chose de séduisante à travers un projet de jeu clair, la performance (finale) devient un impératif. La seule modalité pour pousser plus loin la collaboration.
Malheureusement, la FSF a choisi de jouer le jeu du coach Aliou Cissé, qui n’a pas foi en sa capacité à relever le défi. « Mon sentiment, c’est que le Sénégal peut gagner la CAN comme 5, 6 ou 7 autres nations africaines. Le parcours sera rude. Le Championnat d’Europe a montré aux favoris comment il est difficile d’aller au bout dans ce genre de compétition. A nous de nous préparer pour ne pas se faire surprendre » a-t-il lancé timidement ce matin lors de la conférence de presse de publication de la liste des Lions pour les 3e et 4e journées en vue de la qualification à la Coupe du Monde 2022. Son seul objectif.
La CAN rien que la CAN ????????????
On ne peut pas nous que CAN bi Dou objectif. Cela ne passera pas. Ils gagnent ou ils disparaissent.