Le Sénégal devrait prendre la présidence de l’African Surfing Confederation (ASC) lors du prochain congrès à Dakar. El Hadji Oumar Sèye a officialisé sa candidature.
« Tout ce que je rêvais, je suis en train de le réaliser ». Ces propos traduisent la fierté de El Hadji Oumar Sèye, vice-président de la Fédération sénégalaise de surf qui brigue le fauteuil de la Confédération africaine lors du congrès de Dakar le 23 avril prochain. L’accomplissement d’un plan de carrière que ce grand sportif s’est tracé pour vivre à fond sa passion : glisser sur les plus belles vagues. « Après 17 ans de pratique professionnelle en Europe, j’avais pris la décision de rentrer au pays pour y développer ce sport… », souligne-t-il dans sa déclaration officielle de candidature.
La suite, c’est un investissement sans faille qui a donné les résultats escomptés. « J’ai axé ma démarche sur la mise ne place d’une école de surf conjointement à l’ouverture d’une boutique afin de vulgariser la discipline en plus de faire découvrir les matériels et équipements de glisse. J’ai réussi à nouer un partenariat durable avec les plus grandes marques, en rendant le surf accessible aux jeunes (…) Dans le même ordre d’idée, j’ai intégré le comité national promotion (CNP) », raconte El Hadji Oumar Sèye. Devenu vice-président lors du passage de la structure à une Fédération en 2017.
Le Sénégal commence à prendre part aux compétions internationales, tout en côtoyant les meilleures nations du continent et du monde. « Grâce à nos efforts, la Confédération africaine de surf voit le jour au cours d’une assemblée générale au Maroc », indique Oumar Sèye qui occupe la 2e vice-présidence depuis 5 ans. Cette posture légitime son ambition de prendre les commandes. Qui plus est, le nouveau ranking du Sénégal (premier pays africain de surf, il y a 6 mois) autorise toutes les prétentions. « Il est temps qu’on s’installe dans les instances mondiales », lance-t-il avec assurance.
Sa Candidature, déposée et acceptée, a le soutien de la Fédération sénégalaise dirigée par Alexandre Alcantara ainsi que du ministère des sports. Les chances de passer sont aussi réelles. En effet, il y avait quatre (4) prétendants annoncés, mais les candidats de l’Île Maurice et du Maroc se sont désistés pour le soutenir le Sénégalais. Alors que celui de l’Afrique du Sud n’a toujours pas confirmé sa participation aux scrutins. On va ainsi vers un consensus, surtout que « la majorité des 29 Etats affiliés à la Confédération africaine se sont rangés derrière nous », informe Oumar Sèye.
Ses atouts : l’expérience et une vision claire. « Ma volonté de placer en avant le surf africain sur la scène mondiale, de permettre aux athlètes de pouvoir disposer d’un revenu stable à travers la collaboration avec des entreprises continentales de divertissement et le sponsoring des évènements. En plus de l’engagement à favoriser l’élargissement des pays membres de la Confédération », dit le probable futur président de l’ASC qui propose « un programme établi par rapport à mon vécu ». Avec un plan de développement qualitatif tout comme quantitatif qui va impacter les instances, les clubs et les pratiquants.
Mieux El Hadji Oumar Sèye tient un CV séduisant et attestant qu’il a le profil du poste : Premier surfeur noir africain ; fondateur du groupe BKS (créé il y a 15 ans) ; initiateur de l’Africa Tour, le WQS Sénégal Pro sponsorisé par des labels comme Rusty, Salomon ou encore Rip Curl ; représentant des marques Hurley, Rip Curl, 69 Slam ; champion national 2009-2010 (seniors) et 2020-2021 (masters) ; entraineur national (diplôme ISA Level 1 et 2 ; fondateur de Sénégal surf academy ; président World surf league en Afrique de l’Ouest ; chargé de la commission technique, formation et développement de la FSS.